L'entrée du Seigneur à Jérusalem, fête des rameaux

 

L'Origine de notre fête de l'Entrée du Seigneur à Jérusalem remonte au IVe siècle au témoignage d'Ethérie, une gauloise du sud de la France ou de Galicie, qui entreprit vers 380 un pèlerinage en terre sainte. Elle nous relate notamment la liturgie qui se déroulait à Jérusalem.

 

             

 

La fête de l'entrée du Seigneur à Jérusalem inaugure la semaine de la Pâque du Seigneur qui trouve son apogée dans la nuit de la Résurrection.

 

La  célébration de la semaine sainte à Jérusalem s’ouvrait le samedi, veille du dimanche des Rameaux, par un service dans le sanctuaire dit " Lazarium  de Lazare", à Béthanie.

La liturgie du lamedi de Lazare glorifie le Christ en tant que Résurrection et Vie, qui, en relevant Lazare, a montré la résurrection universelle de l'humanité, avant même ses propres souffrances, mort et sa résurrection.

 

     

En raison de  la résurrection de Lazare, suite à sa mort et sa mise au tombeau depuis quatre jours, le Christ fut salué le lendemain, comme étant le Messie longtemps attendu, le Roi d'Israël.

En accomplissement des prophéties de la Première Alliance, il entra dans Jérusalem, la cité du roi, chevauchant un ânon .- Zach. 9,9 & Jn 12,12-.

 

Les foules l'acclamèrent. Elles avaient des rameaux dans leurs mains et lui adressaient le cri de louange : Hosanna! Béni est celui qui vient au Nom du Seigneur! Le Fils de David! Le Roi d'Israël!   Il n'est pas certain que les hébreux  aient compris toute la portée de l'acclamation Hosanna. C'était pour la majorité d'entre eux une sorte d’acclamation, un cri d joie ou de bienvenue. C’est dans ce sens qu’on l’employait le septième jour de la fête des Tabernacles, appelé " jour de l’hosannah " ou le " grand hosannah ".

Originellement, le mot Hosannah avait un sens très fort : " sauve maintenant, " Les implications du terme sont nettement messianiques. C’est dans ce sens profond que le Saint-Esprit, lors de l’entrée de Jésus à Jérusalem, a mis ce mot sur les lèvres des enfants et de la foule.

A la vue de cette glorification par le peuple, les prêtres et les docteurs de la Loi décidèrent à mettre Jésus  à mort.  -Lc 19,47& Jn 11,53 & Jn 12,10).

                                                

Jésus le Christ, donc,  fait son entrée triomphale à Jérusalem, étant reçu par des foules enthousiastes qui l'accueillent en déposant des vêtements sur son chemin et en agitant des branches de palmier coupées aux arbres, symbole de la victoire, en l’acclamant comme le " fils de David " , le Messie.-  Matthieu 21,1-11 ; Marc 11,1-11 ; Luc 19,28-44 et Jean 12,12-19.

Les foules n’honorent pas un simple héritier de David: ils acclament la Vie en personne, celui qui va volontairement vers la mort pour en sortir vivant par sa résurrection. Ils glorifient celui qui est, non seulement le Messie, le Christ, le Fils de David, attendu par le Peuple de Dieu, non seulement le Désiré des nations et de toutes les cultures, mais le Fils de Dieu fait chair et fait homme, le Créateur du ciel et de la terre qui s’est fait créature. Ils chantent gloire au Créateur qui renouvelle sa création: Il est devenu homme au sein de son propre univers et, Nouvel Adam,

Les branches verdoyantes signifient la victoire du Héros, du Triomphateur, par anticipation: car, pour cette victoire, le Christ et Logos  de Dieu devra, par par amour, assumer l’accusation, la condamnation à mort, les brutalités de la soldatesque et la croix. Mais  il entre dans la mort pour la vaincre.

 

 

Voir aussi:   homélies pour la fête des rameaux

 

 

J'ajoute, pour le plaisir de rendre hommage au rit latin, une hymne que la coutume  rapporte à Théodulfe, évêque d'Orléans. (†820).

Toutefois, son origine est plus ancienne.  Probablement du 8è siècle.  En effet, cette hymne se trouve dans le dit Graduel  du monastère de Sainte-Cécile de Transtevere, manuscrit du chant vieux-romain.

Gloire, louange, honneur à Toi, ô Christ, Roi rédempteur auquel un chœur d'enfants dit l'hosanna vainqueur.

 

D'Israël tu es le roi, de David le noble fils : Celui qui vient au nom du Seigneur, toi notre Roi béni.

L'armée angélique te célèbre au plus haut des cieux; de même, l'homme mortel et toute créature te louent.

 

Le peuple hébreu vient avec des palmes à ta rencontre,  avec vœux, prière et cantique, nous voici devant toi.

 

Alors que tu allais souffrir, il proclame ta louange: voici pour toi notre Roi, nos chants et nos hymnes.

 

Ces hymnes ont su te plaire, agrée aussi notre dévotion,  Roi bon, Roi clément qui accueille toute ferveur. Amen

 

          

 

Graduel de Sainte-Cécile de Transtevere (copié en 1071 à Rome), folio 69v, Gloria laus et honor  

 

 

fête des Rameaux