L'Eucharistie, œuvre du Seigneur  et de  l'Esprit

 

Chaque Sainte Oblation de l'Eucharistie est la célébration du Mémorial de la Pâque du Seigneur, sa mort et sa sainte résurrection.

Notre Eucharistie  nous apparaît comme le lieu où se déploie avec son maximum de réalisme et d'intensité l'œuvre de l'Esprit dans l'Eglise: Par le pain et la coupe eucharistiés, l'homme est en effet atteint non seulement dans son âme mais aussi dans sa chair: la vie nouvelle le pénètre alors jusque dans son "corps de mort" et y imprègne déjà la marque de la Résurrection.  

 

Présence du Christ ressuscité dans l'assemblée liturgique

                                  

                                          

La communauté locale réunie en Eglise a conscience de ne pas être seule lorsqu'elle célèbre, dans la joie et l'espérance, "le Repas du Seigneur". Car elle sait que Jésus ressuscité, son Seigneur, est alors mystérieusement présent. Et cette présence ne se réduit pas à celle du Corps et du Sang du Christ dans le pain et le calice sanctifiés.

 

L'apologie de saint Sévère d'Antioche: "

<> Invoquez avec moi l’Esprit Saint, afin qu’il me communique sa vertu ineffable et que moi, serviteur inutile, j’ose apporter la sainte Oblation de notre Seigneur Jésus Christ, mais en vérité, c’est lui qui offre et qui est offert, qui reçoit et est distribué"

et aussi l'anaphore de saint Athanase le disent parfaitement:

"Mais, dans ces derniers temps, tu nous as donné ton Fils Unique comme Christ, Agneau et Pain céleste, Grand Prêtre et Oblation. Car c'est lui qui distribue et qui est distribué,  toujours au milieu de nous, sans jamais être épuisé".  

Le Ressuscité lui-même préside la table des siens pour célébrer au milieu d'eux, et pour eux, le Mémorial de sa Pâque. Cette présence large, catholique, donne à ce qui se passe dans la conversion du pain et du vin son véritable sens.

 

Le mémorial du Seigneur (faites ceci en mémoire de moi)

 

Le sens du mot "Mémorial" est enseigné par l'hébreu "zikkarôn", employé dans Exode 13,8-9 lors de l'institution par le Seigneur de la fête de pâque: "Tu transmettras cet enseignement à ton fils en ce jour-là: "C'est pour cela que le Seigneur Adonaï a agi en ma faveur à ma sortie d'Egypte. C'est d'une main forte que le Seigneur Adonaï t'a fait sortir d'Egypte": voilà qui te tiendra lieu de signe sur la main, de mémorial entre les yeux, afin qu'en ta bouche soit la loi du Seigneur Adonaï". Ainsi le peuple juif lorsqu'il célèbre la pâque a conscience que l'œuvre du Seigneur n'est pas seulement pour les pères qui sortirent d'Egypte mais aussi pour leurs enfants, les vivants qui aujourd'hui font mémoire et par là rendent présente pour eux l'action divine. Pour être plus juste, ce n'est pas le peuple qui actualise mais le Seigneur qui ne cesse d'agir "d'une main forte". En quelque sorte, l'espace temps est aboli, et ceux qui font mémoire, deviennent les témoins des merveilles de Dieu.

De même pour nous, sous les signes sacramentels et dans la densité du Mystère qu'ils portent, l'événement unique de notre Salut vient rejoindre l'assemblée des fidèles.

Alors que ceux-ci, dans l'action de grâces, la louange et l'invocation de l'Esprit se tournent vers le Père pour le bénir en la mort et la résurrection de son Fils, se réactualise dans la communauté rassemblée et pour elle, d'une façon mystérieuse que seule la foi peut saisir, ce qui se passait dans les repas du Christ ressuscité apparaissant au milieu des siens pour confirmer leur foi.

L'Eucharistie réalise ainsi une venue continue de Jésus chez les siens, en attente de sa venue définitive à la fin des temps.

 

Le Seigneur Jésus préside notre célébration de l'Eucharistie

 

                                        

 

Il faut bien rendre conscience que notre eucharistie ne se limite pas au fait de manger le Corps et de boire le Sang du Seigneur. Elle implique que ces gestes se situent à l'intérieur d'une rencontre mystérieuse mais vraie, celle de son véritable président, le Christ ressuscité présent parmi les siens. Les textes liturgiques cités plus haut sont expliqués par saint Jean Chrysostome:

 

" Le moment est enfin venu de s'approcher de cette table redoutable <> Devant vous est présent le Christ. Il a préparé lui-même le repas d'aujourd'hui comme il avait préparé celui [de la Sainte Cène]. Ce n'est pas un homme qui fait que les offrandes deviennent le corps et le sang du Christ, mais ce même Christ qui fut crucifié pour nous.  Le prêtre qui, debout, prononce les paroles saintes est la figure du prêtre véritable: la grâce et la vertu de ces paroles viennent de Dieu"

(homélie sur la trahison de Judas, P.G., 49, col 380, page 314 de l'édition numérisée de la BNF).

 

Le récit des pèlerins d'Emmaüs nous autorise à situer l'Eucharistie dans sa relation à l'activité du Seigneur ressuscité, car depuis sa glorification pascale, il a reçu du Père toute puissance sur la Création et sur l'Histoire. Cette puissance lui permet de rendre présent son don d'amour par le pain sanctifié et le vin vivifié.

 

Toutes manifestations et activités de Jésus après sa résurrection est, pour l'Ecriture, intrinsèquement liées à la mystérieuse activité de l'Esprit de Dieu.  Les pères, à la suite de saint Paul, comprennent que le temps ouvert par la Pâque du Seigneur coïncide avec celui de l'Esprit.

 

L'Esprit saint agit avec le Christ ressuscité

 

Il appartient en effet à la personne de l'Esprit de Dieu de se saisir de l'œuvre historique et objective de Jésus pour la conduire pour l'humanité à son accomplissement, à sa plénitude. Nos pères lient, bien que cela soit difficile de cerner avec netteté, la Résurrection du Seigneur et l'action en lui de l'Esprit.

L'attente messianique dans la Première Alliance permet de percevoir le sens de cette intervention de l'Esprit reposant sur la personne de Jésus.  

Le Messie doit porter l'Alliance à son parfait accomplissement. Or cette Alliance est en relation avec deux des grands attributs de Dieu, la miséricorde et la fidélité dont l'agent n'est autre que l'Esprit  "Ruah", souffle et dynamisme d'Elohim.

Quand les temps seront accomplis le cœur et la personne toute entière de l'homme seront transformés par le don total de l'Esprit -Ez 36, 25-27-.  Alors la communion de Dieu et de l'homme aura atteint sa plénitude.

C'est cette plénitude de communion qu'exprime le don à Jésus du titre même de Dieu, celui de "Kyrios" Seigneur -Ph 2, 9-11-. La Seigneurie est inséparable de l'Esprit. On comprend alors que Paul désigne les biens du Royaume et les agents, par les noms Kyrios et Pneuma. "Jésus est Seigneur dans l'Esprit Saint", " le Seigneur est Esprit" -2 Cor 3,17-

 

Le don de la Pâque du Seigneur par l'Esprit

 

L'Esprit intériorise dans le cœur et la destinée des croyants l'événement historique de la Pâque. Il est celui grâce auquel le Seigneur prolonge dans le présent de l'Eglise le fait historique une fois pour toutes de sa Mort-Résurrection, en en ravivant avec force l'efficacité de Salut.

Si donc le Seigneur peut, ici et maintenant, rejoindre les siens, il le fait "en pneumati " dans l'Esprit. "Dans sa chair, il a été mis à mort, dans l'Esprit, il a été rendu à la vie" 1 Pierre 3,18.  Et c'est pourquoi d'ailleurs cette rencontre est une expérience vécue tout à la fois en Christ et l'Esprit, sans qu'il soit possible de désunir alors l'une de l'autre la personne du Seigneur Jésus et celle de l'Esprit de la promesse.

 

Puisque l'Eucharistie est une venue mystérieuse du Seigneur au milieu des siens, il est clair qu'elle ne peut donc pas se célébrer en dehors de la puissance de l'Esprit de Dieu. Elle est inséparablement une opération du Seigneur Jésus et une intervention de l'Esprit de Dieu: Du jour de la Résurrection jusqu'au grand Repas messianique du Jour du Seigneur, c'est dans l'Esprit que Jésus vient s'asseoir à la table de l'Eglise et rompre le pain de la vie éternelle.

 

L'Esprit Saint sanctifie les dons sur l'autel et l'assemblée

 

L'épiclèse  (1) de nos liturgies le prouve amplement. Elle est à la fois une demande pour que l'Esprit vienne accomplir  la sanctification du  pain et du calice, et une invocation pour que cet Esprit fasse que la célébration porte tout son fruit dans la vie et le destin des croyants.  

Dans la manducation du pain et le partage de la coupe eucharistiés, c'est lui qui transforme les cœurs et les fait passer dans le monde du Salut, le Royaume présent et à venir. Une des plus anciennes anaphores, celle d'Addaï et Mari en Chaldée au début du 3è siècle dit:

 

"Vienne, Seigneur, ton Esprit Saint, et qu'il repose sur cette Oblation de tes serviteurs, la bénisse et la sanctifie, afin qu'elle soit pour le pardon des fautes et la rémission des péchés, pour la grande espérance de la résurrection d'entre les morts et la vie nouvelle dans le Royaume des cieux, avec tous ceux qui ont été agréables à tes yeux".

 

A la même époque, la Tradition Apostolique d'Hippolyte, transmise par plusieurs manuscrits coptes, est plus explicite sur la venue de l'Esprit sur les dons et ceux qui les reçoivent :

 

"Nous te demandons d'envoyer ton Esprit Saint dans l'Oblation de ton Eglise sainte. Rassemble dans l'unité tous ceux qui participent à tes saints mystères, qu'ils soient remplis de l'Esprit Saint, pour l'affermissement de leur foi dans la vérité, afin que nous te louions et glorifiions par ton Enfant Jésus-Christ, par qui à toi gloire et honneur avec le Saint-Esprit dans la sainte Eglise, maintenant et dans les siècles des siècles."

 

L'Esprit Saint sanctifie donc la Sainte Oblation de l'Eglise locale qui est toute l'Eglise catholique pour que les fidèles soient de plus en plus fermes dans la foi et la vérité. La Vérité étant la Personne du Logos incarné, Jésus.

La tradition affirme aussi que l'Eucharistie est le sacrement parfait de la charité, elle ancre les croyants dans l'amour de Jésus en sa Pâque, elle soude l'unité ecclésiale, unité entre Dieu et les hommes et des hommes entre eux,  don de l'Esprit Saint.

Il ne faut pas entendre ce don d'une façon statique, simplement comme un quelque-chose de donné et de fixe, incapable de croissance, mais d'y voir l'action sanctifiante de la personne de l'Esprit qui fait grandir de progrès en progrès, de grâces en grâces.              

 

Revenons à la présence préalable du Seigneur Jésus pour l'accomplissement de la divine Eucharistie: La véritable portée de l'épiclèse, (1)  réside dans le double mouvement, élever nos Oblations vers le Père céleste par l'Ange de l'Esprit, recevoir en retour le Pain de Vie. (2)

Aucun homme, aucune communauté, même la plus sainte, ne peut réaliser cet échange entre le ciel et la terre. L'homme ne peut, par sa propre force attirer à lui le Royaume.

Le Royaume fait irruption dans le monde par sa propre puissance, celle de la volonté divine manifestée par le Logos incarné et l'Esprit Saint. A l'Homme de le reconnaître et de le recevoir.

Après la mort de Jésus, il n'est pas dit que les disciples ont vu le Seigneur ressuscité, mais "qu'il s'est fait voir". C'est lui qui prend l'initiative, il vient auprès des siens dans sa souveraine liberté de sa Seigneurie. Leur foi est suscitée par sa présence, ce n'est pas la foi des disciples qui provoque la présence. Les disciples d'Emmaüs eurent leurs yeux ouverts à la fraction du pain. Leurs yeux ne s'ouvrirent pas d'eux-mêmes, ils furent ouverts!

De même pour notre célébration, notre communauté est assemblée par le Seigneur. Il invite à sa table du Royaume.

 Il est bien triste de voir des chrétiens déserter pour de piètres motifs l'Assemblée dominicale et manquer à l'invitation du Seigneur.

La présence de l'hôte dans le sanctuaire demande aussi aux fidèles de pénétrer dans l'église avec silence du cœur et des lèvres, piété, foi et crainte de Dieu.

 

L'Assemblée ne précède pas la venue du Seigneur, ne la produit pas: la puissance de transformer  (métabolé) le pain et le vin en communion de vie, est celle du Christ présent parmi les siens. C'est dans l'Esprit saint qu'il vient, qu'il est présent, c'est par la puissance de l'Esprit que le Christ se donne toujours pour le Salut du monde. L'Eucharistie, en ce sens, est la poursuite de l'économie divine qui conduit la création à son achèvement dans la résurrection universelle où Dieu sera tout en tout.

L'homélie 17 sur l'exposition des mystères du théologien mystique de l'Eglise chaldéenne Narsaï (502†) compare l'action du Saint Esprit lors de la résurrection du Christ avec son action dans la conversion des dons eucharistiques:

 

" L'Esprit descend sur les offrandes sans se déplacer et fait reposer la puissance de la divinité sur le pain et le vin, achevant le mystère de la résurrection de notre Seigneur d'entre les morts.<> Cet Esprit qui l'a fait ressuscité d'entre les morts, descend maintenant célébrer les mystères de la résurrection  de son corps".

 

L'achèvement du mystère de la résurrection est à comprendre comme réalisation du mystère de la résurrection dans le grand corps du Christ qui est l'Eglise.

Le fruit de la réception de l'Eucharistie, Corps et Sang du Christ ressuscité partagés, réside principalement dans la mystérieuse action de l'Esprit pour l'accomplissement du projet divin dans la création. La liturgie alexandrine de saint Basile va à l'essentiel et pose comme épiclèse et post épiclèse la sanctification qui consiste à l'unité de tous dans le grand corps du Logos incarné:

 

Et nous qui sommes pécheurs, injustes et misérables, nous te demandons et te supplions, Ami de l'homme, plein de bonté, toi, notre Dieu, nous t’adorons, pour que, par la bienveillance de ta bonté, ton Esprit Saint vienne sur nous  et sur les dons ici présents, et qu’il les sanctifie et les manifeste Corps très saint, Sang très précieux de la nouvelle Alliance, Vie éternelle à ceux qui y communient.

Rends-nous dignes, ô Maître, d’y participer pour la sanctification de l’âme et du corps et de l'esprit, afin que nous devenions un Corps et un Esprit et que nous trouvions part parmi tes saints,  qui t’ont plu depuis toujours.

 

                                                                                 +E-P

 

Notes:

1. L'épiclèse, terme technique de la liturgie, pour désigner la sanctification des dons par l'Esprit, est un mot d'origine grecque qui signifie "invocation". Nous le rencontrons dans le livre de Joël -3, 5-: " Tous ceux qui invoquerons le Nom d'Adonaï Seigneur seront sauvés". Saint Pierre dans son discours de la Pentecôte – actes 2,21-, cite explicitement Joël pour dire aux juifs de Jérusalem  que la prophétie est désormais réalisée.

Le don de l'Esprit nous fait invoquer Jésus comme Christ et Seigneur. " Si de ta bouche tu confesses que Jésus est Seigneur, et si dans ton cœur tu crois que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé <> En effet quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé". -Rm. 10,9-13-. C'est bien le Nom de Jésus par lequel nous sommes sauvés. "A ceux qui ont été sanctifiés dans le Christ Jésus, appelés à être saints avec tous ceux qui invoquent le Nom de notre Seigneur Jésus-Christ".  -1 Cor. 1,2- 

L'invocation des chrétiens la plus éminente est la fidélité au commandement  de Jésus de "faire mémoire" dans et par la Sainte Oblation.  

Il faut noter que l'ordo ancien de la liturgie selon saint Sérapion (Egypte vers 320) possède une première épiclèse avant les paroles de l'institution, pour que "l'Esprit, remplisse le sacrifice de sa puissante participation"  et une seconde après l'anamnèse, adressée au Logos pour la transformation des dons. 

La double épiclèse est caractéristique des anciennes liturgies égyptiennes.

 

2. Des anciennes liturgies occidentales disent: " Nous t'en supplions Dieu tout-puissant, que cette oblation soit portée par ton saint Ange en présence de ta divine majesté sur ton autel céleste. Envoie en retour ton Esprit Saint, afin que nous recevions ici, à l'autel saint de ton Eglise sainte, le Corps sacré, le Sang   précieux de Ton Christ, Jésus notre Seigneur, pour la Vie  éternelle".

 

 

Action de grâce après la communion

de la liturgie selon saint Athanase

 

 

Nous te rendons grâces, Père tout-puissant, de nous avoir préparé la Sainte Église comme un havre, un temple de sainteté, où la Sainte Trinité est glorifiée.
Alléluia.

 

Nous te rendons grâces, Christ-Roi, de nous avoir donné la vie par tes vivifiants et saints Corps et Sang ; donne-nous aussi le pardon en ta grande miséricorde. Alléluia.

 

Nous te rendons grâces, Esprit de Vérité, d'avoir renouvelé la Sainte Église ; garde-la sans blâme  par la foi en la Sainte Trinité, dès maintenant et à jamais. Alléluia.

 

Nous te rendons grâces, ô Christ notre Dieu, de nous avoir donné de goûter de ta bonté pour la sainteté de vie.

Garde nous dans la sainteté et sans blâme,  en demeurant en nous et parmi nous par ta divine Providence.

 

Sois notre Pasteur au pâturage de ta sainte et bienveillante volonté, afin que défendu contre toute agression du diffamateur, nous puissions être digne d'écouter ta voix seulement et de te suivre, toi, le seul bon, vaillant et vrai Pasteur, et de recevoir de toi la place préparé pour nous au royaume des cieux, notre Dieu et Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui es béni avec le Père et le Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les éternités des éternités. Amen.

 

À Toi, l'ineffable, l'inscrutable, l'immuable, créateur et conservateur de tout,
indivisible et consubstantielle Sainte Trinité conviennent la gloire, le règne et l'honneur, maintenant et toujours et dans les éternités des éternités. Amen.

 

Nous avons été comblés de tes biens Seigneur, en goûtant à ton Corps et à ton Sang.


Gloire dans les hauteurs à toi qui nous nourris.


Toi qui nous nourris continuellement, envoie sur nous ta bénédiction spirituelle.


Gloire dans les hauteurs à toi qui nous nourris.

 

Nous te rendons grâces, Seigneur, à toi qui nous as nourris à ta table immortelle,
en distribuant ton Corps et ton Sang pour le Salut du monde et la vie de notre âme.

 

Lettre de saint Elie N°307 & 308, juin-juillet 2014

Seigneur & Esprit agissent