POUR SON NOM" PETITE ETUDE DE
Par
l'higoumène Elias-Patrick L’ACTION DE GRACES : La prière liturgique trouve sa source
dans la joie du Père céleste glorifié par son Fils qui a mené à bonne fin
l’oeuvre qu’Il lui a donnée à faire. Le père est glorifié en ce que le
Fils, ayant reçu de Lui autorité sur toute chair, donne à cette chair la vie
éternelle. Jean 17, 1-4. Cela, Christ l’a accompli en étant
obéissant jusqu’à la mort, et à la mort même de la croix, c’est pourquoi Dieu
l’a exalté au-dessus de tout nom. Phil.2,
8-9. Nous qui sommes greffés au Christ par
le baptême et incorporés à lui par l’Eucharistie, nous glorifions Dieu le Père
par notre vie et par notre prière. Notre prière éclate essentiellement
en louanges à Dieu pour ses bienfaits. Cette louange est action de grâce des
oeuvres du Créateur dont le type est la bénédiction
juive. Sur des éléments plus anciens, elle
s’est fixée au IIIè siècle sous la forme suivante :
- a - une bénédiction introductive
:
Béni es-tu, Seigneur, notre Dieu, Roi du
Monde - b - une anamnèse
:
Qui formes la lumière et crées les
ténèbres
Qui fais la paix et crées toutes
choses
Qui dans ta miséricorde, donnes la lumière à la terre et à ceux qui y
habitent ... - a’ - reprise finale facultative de
la bénédiction :
Bénis, es-tu, Seigneur notre Dieu. Nos anaphores eucharistiques ont
hérité de cette structure fondamentale. La louange peut aussi appartenir à un
autre genre littéraire attesté par
I chronique 29, 11-12 : A Toi,
Seigneur, la grandeur, la puissance, la magnificence, la splendeur et la
gloire
...”. Le roi David, contemple les matériaux
préparés pour édifier le temple et prononce une des premières
doxologie. La doxologie consiste en la
proclamation que toute Seigneurie, toute grandeur, toute gloire reviennent à
Dieu seul, et que de lui seul l’homme peut recevoir
puissance. Elle n’exprime pas un voeu pieux mais
elle est cri de reconnaissance du croyant
(2). Dans la doxologie, le croyant dépasse
l’action de grâces pour les bienfaits du Seigneur, il loue Dieu pour
lui-même. C’est une
reconnaissance des attributs propres de Dieu. Outre I chronique 29 cité plus
haut, le texte le plus explicite de Ez.2,
12. J.M.Sallès (4) remarque que “toutes
ces formules doxologiques ont en commun d’être des paroles de louange adressées
à Dieu. Ces louanges proclament sa gloire et sa sainteté, sans jamais être
reportées vers le fidèle qui les prononce, en faisant par exemple, mémoire d’un
bienfait de Dieu envers lui”. La doxologie est en quelque sorte,
une réponse de la créature à une théophanie du créateur. Le Tout Autre se montre
à sa créature dans la gloire. La doxologie comme “l’orthodoxie représente le
mouvement de la créature et de l’Eglise qui reconnaissent en LE CULTE DE “Le sacré n’est
point ce que l’homme a décidé, ajoute Monseigneur Jean (Kowalesky), mais là où
réside un élément de la présence de Dieu”. C’est probablement pour cette raison
que les doxologies sont relativement rares dans l’Ancien Testament et quasi
absentes du culte de la synagogue: Dans certaines circonstances
solennelles la doxologie se maintient dans l’office de la synagogue. On peut
citer par exemple la troisième prière du Kaddish :
“Béni, loué,
honoré, célébré, exalté, magnifié, vénéré, glorifié soit le Nom du Saint, béni soit-il-, bien au-dessus de
toutes les bénédictions, hymnes, louanges, paroles de consolation, qui puissent
s’exprimer dans le monde, - et dites Amen.”(6) Le corps du Christ ressuscité
remplace le temple. Son grand corps, l’Eglise, désormais est le lieu de
rassemblement et d’unité du peuple des rachetés. La doxologie retentit désormais en
tous lieux et rayonne joyeusement dans les écrits de la nouvelle et éternelle
Alliance. A lui aussi, le messie, icône de
La doxologie Chrétienne se divise en
trois schéma : a) le destinataire de la louange est
le Père seul mentionné : * ”Oui, de lui
(le Seigneur Dieu), par lui et pour lui sont toutes choses. A Lui la gloire,
dans les siècles . Amen.” Rom.
11,36. *”A Dieu qui est notre Père, gloire dans les
siècles des siècles. Amen”
Phil.4,20. *
“Amen! La bénédiction, la gloire, la sagesse,
l’action de grâce, l’honneur, la puissance et la force, sont à notre Dieu pour
les siècles des siècles. Amen.”
Apoc.7,11. b) L’hommage s’adresse au Père par le
Christ Jésus est intégré en tant que
médiateur. La formule par le Christ s’introduit dans la doxologie habituelle de
la première Alliance : * “A Dieu, seul
sage, par Jésus Christ, à lui la gloire pour les siècles des siècles.
Amen”
Rom.16,27. * “Au Dieu unique,
notre Sauveur, par Jésus Christ notre Seigneur, sont la gloire, la grandeur, la
force et la puissance, de toute éternité, et maintenant, et pour les siècles des
siècles. Amen” Jude
25. c) Le Christ partage la gloire et la
divinité avec son Père. Le Fils seul est nommé
: * “(des patriarches), est issu
selon la chair, le Christ qui est au-dessus de tout, Dieu béni dans les siècles.
Amen.”
Rom.9,5. * “Grandissez
dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. A
lui la gloire maintenant et dans le jour éternel. Amen”. II Pierre
3,18. * “A celui qui nous aime et qui nous a délivré
par son sang .... à lui la gloire et la puissance pour les siècles des siècles.
Amen.”
Apoc.1,5-6. Ces exemples ne sont pas exhaustifs
mais suffisent à caractériser les éléments constitutifs de la doxologie de la
période apostolique : 1. Le destinataire de la louange est
Dieu, le Père
seul, ou le Père par le
Christ ou le Christ lui-même
(7) 2. Le titre de “gloire”, unique ou
accompagné d’autres attributs divins comme la puissance, la
bénédiction. 3. La mention de l’éternité exprimée
par le “jour éternel” ou l’expression “aux siècles des
siècles”. 4. L’Amen scelle les trois éléments
précédents et leur donne du poids non dans l’absolu mais dans la vie du fidèle
qui confesse leur réalité expérimentale. Avant de quitter les écrits des
apôtres, j’ai mis à part la doxologie de la très belle prière de Saint Paul dans
l’épître aux éphésiens 3,14-21 : “A lui, (le
Père), est la gloire dans l’Eglise et dans le Christ Jésus, dans toutes
générations et aux siècles des siècles. Amen”. Le cercle de feu se referme.
Nous verrons plus loin
l’aboutissement de cette doxologie en celle de LES PERES APOSTOLIQUES
: Saint Clément de Rome (+début IIè
siècle) L’occasion de la première épître aux
corinthiens, fut le trouble jeté dans la communauté par la déposition injuste de
presbytres par une faction de la communauté de Corinthe. Saint Clément écrit
pour rétablir la paix. Il dit clairement que les ministres ne peuvent être
déposés de leur fonction par la communauté parce qu’ils ne tiennent pas d’elle
leur établissement ; Ils ont reçu leur fonction des apôtres qui, de leur côté
ont agi conformément aux “instructions” du Seigneur.
(8) Les Eglises catholiques décèlent dans
cette lettre la première affirmation du caractère permanent du ministère
sacerdotal et diaconal. La première épître se termine par une
magnifique prière d’action de grâce que nous pouvons appeler anaphore car elle
ramasse tous les motifs de louanges
du Très Haut et les porte vers le haut
(anaphore = porter vers le Haut). Elle est conclue par la doxologie
: “Seul, tu as la
faculté de dispenser ces faveurs, et d’autres, plus belles encore. Nous te rendons
grâces, par le grand prêtre et protecteur de nos vies, Jésus Christ. Par lui
sont à toi, la gloire et la splendeur, aujourd’hui et de génération en
génération, et aux siècles des siècles. Amen”.
(9) Chez saint Clément la doxologie est
presque toujours adressée au Père avec le rappel que c’est par Jésus Christ que
Dieu est éternellement glorifié. L’épître s’achève sur une dernière
bénédiction : “La grâce de
notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous et avec tous ceux qu’en lui Dieu a partout appelés. Par lui, gloire
à Dieu, honneur, puissance, majesté, éternelle royauté, depuis les siècles
jusqu’aux siècles des siècles. Amen.”
(10) Saint Polycarpe
(+177) Saint Irénée rapporte que Polycarpe
fut disciple des apôtres et vécut avec beaucoup de ceux qui avaient vu le Seigneur et
fut établi par les apôtres évêque de Smyrne. Lui-même l’avait vu dans son
enfance (11). Polycarpe subit le martyr en 177, condamné à être brûlé vif. Mais le feu
présenta la forme d’une voûte,
l’évêque, docteur de l’Asie, Père des chrétiens était au milieu comme un
pain qui cuit, non comme une chair qui brûle. Alors, il fut percé par le
poignard. (12) Avant de témoigner sa foi pour le
sacrifice de sa vie, saint Polycarpe prononce une prière que je retranscris in
extenso en raison de son importance théologique et liturgique :
(13) “Seigneur Dieu
tout puissant, Père de ton enfant bien-aimé et béni, Jésus-Christ, par qui nous
avons reçu la connaissance de ton nom, Dieu des anges et des puissances et de
toute la création, et de toute la race des justes qui vivent en ta présence. Je
te bénis pour m’avoir jugé digne de ce jour et de cette heure, -de prendre part,
au nombre de tes martyrs, au calice de ton Christ pour la résurrection de la vie
éternelle de l’âme et du corps, dans l’incorruptibilité de l’Esprit Saint. Avec
eux puissé-je être admis aujourd’hui en ta présence comme un sacrifice gras et
agréable, comme tu l’avais préparé et manifesté d’avance, comme tu l’as réalisé,
Dieu sans mensonge et véritable. Et c’est pourquoi pour toutes choses
je te loue, je te bénis, je te glorifie par le grand prêtre éternel et céleste
Jésus-Christ, par qui
soit la gloire à toi
avec lui et l’Esprit Saint, maintenant et dans les siècles à venir.
Amen”.
(14) Comme chez Clément de Rome, le Père
est glorifié par le Grand Prêtre Jésus-Christ. La doxologie se développe en
trois termes coordonnés : à toi, avec lui (Jésus Christ) et l’Esprit Saint. (14)
C’est la première fois que l’Esprit Saint reçoit avec le Père et le Fils même
adoration et même gloire. Origène
(+253) C’est au IIIè siècle, que se répand
la doxologie à trois termes : Le Père, le Fils, le Saint
Esprit. Les homélies d’Origène se terminent
généralement par une doxologie à un, deux ou trois termes. Dans le traité sur la
prière, Origène propose une structure en quatre parties, nécessaire pour faire
une prière complète : 1- Au début
comme prologue de la prière, il faut
glorifier Dieu par le Christ qui est glorifié avec lui dans le Saint Esprit qui
est loué avec lui. 2- Après chacun fait de communes
actions de grâces en rappelant les bienfaits reçus de
Dieu 3- Après, la reconnaissance des
péchés et la demande de la guérison... 4- puis la demande des biens grands
et célestes, particuliers et universels... 1’- enfin la
prière doit s’achever par la glorification de Dieu par le Christ dans le Saint
Esprit.
(15) Origène propose un modèle de prière
parfaite qui termine par une doxologie une oraison commencée par une
doxologie. Il se démarque, semble-t-il, de la
tradition dite judéo-chrétienne qui débute la prière par la bénédiction (16) et
conclut par la doxologie. La didaché occupe une place charnière
entre les écrits du Nouveau Testament et les Pères apostoliques. L’écrit est une
compilation de diverses traditions d’origines différentes dont l’essentiel est
un enseignement moral présenté sous la forme de deux voies, celle qui mène à la
vie, celle qui conduit à la mort. Cet enseignement est d’origine juive
légèrement modifié par les chrétiens. Sa haute antiquité est attestée par le
fait qu’il ne cite jamais le Nouveau Testament textuellement. Les citations
appartiennent une tradition indépendante parfois plus archaïque que les
documents canoniques. Les chapitres 7 à 10 et 14 à 16
contiennent une partie liturgique sur le baptême, le jeûne, la prière, le repas
eucharistique, qui elle aussi possède une souche juive, peut-être même
influencée par Qumram. Le notre Père, de “Car c’est à toi
qu’appartiennent la puissance et la gloire dans les siècles”. Cette doxologie est à rapprocher de
la version sahidique (Haute Egypte, version copte ancienne) du Notre Père dans
l’Evangile de Mathieu , que l’on peut calquer sur notre texte. Elle étonne par
l’absence de la mention du royaume, troisième terme de tous les autres
manuscrits offrant une doxologie à la prière
dominicale. Le repas
eucharistique, s’ouvre par la bénédiction “Nous te rendons
grâce, notre Père” et s’achève
par la même doxologie que celle de notre Père (sans mention du royaume) et
s’adresse au Père par la médiation du Fils. A partir de la didaché, la doxologie
s’épanouit dans tous les textes liturgiques. Dom Cabrol observe justement que
“la doxologie dont la forme varie dans les livres gallicans, mozarabes, romains
ou orientaux, est employée d’ordinaire dans les mêmes rites et dans les mêmes
circonstances.” Ce qui autorise à conclure que leur origine est antérieure à
celle où les liturgies commencèrent à se diversifier
(18) La doxologie se retrouve dans toutes
les liturgies d’Orient et d’Occident, à la fin des collectes, des ecténies
(litanies), de l’anaphore eucharistique, de la prière dominicale, de toutes
bénédictions. Elle couronne les homélies, les hymnes et cantiques, puis les
psaumes de l’office divin. Afin de ne pas fatiguer le lecteur,
la présente étude se limitera aux anaphores
eucharistiques. Saint Justin (+
vers165) Le philosophe Justin a expédié à
l’empereur Antonin de Pieux (138-161) une apologie dans laquelle il proteste de
l’attitude de l’empire à l’égard des chrétiens. Il veut les laver des
accusations d’athéisme, d’ennemis de l’Etat et de criminels. Il justifie la
vérité chrétienne et montre la pureté des “assemblées des frères”.
“On apporte à
celui qui préside l’assemblée des frères du pain et une coupe de vin trempé
d’eau. Il les prend et loue et rend gloire au
Père de l’univers par le nom du Fils et du Saint Esprit, puis il fait
une longue eucharistie pour tous les biens que nous avons reçus de lui. Quand il
a terminé les prières et l’eucharistie, tout le peuple présent acclame : Amen
Amen “ (19) La doxologie semble ici ne pas être à
la fin de l’eucharistie. Il ne s’agit pas d’un texte liturgique mais d’une
présentation succincte du culte à un païen. Il est probable que Justin ne suit
pas scrupuleusement l’ordo. Remarquons que la doxologie, en ce
milieu du IIè siècle est trinitaire de type que nous pouvons appeler subordonné,
elle s’adresse au Père par le nom du Fils et du Saint
Esprit. Saint Hippolyte de Rome (début du
IIIè siècle) Hippolyte dans la tradition
Apostolique (20) nous livre le document liturgique le plus ancien. Désormais
toutes les liturgies d’Orient et d’Occident se développeront sur le schéma de
celle présentée par Celle de l’oblation
: “afin que nous
te louions et glorifions par
ton Enfant Jésus-Christ, par qui, à Toi gloire et honneur avec le Saint Esprit
dans En toute
bénédiction “Gloire à toi,
Père et Fils avec le Saint Esprit dans Outre la précision que le lieu de la
gloire est l’Eglise, cette doxologie revêt un grand intérêt pour nous car les
trois personnes de Cette confession de foi orthodoxe ne
peut s’épanouir que dans l’Eglise catholique comme l’écrit saint Hilaire de
Poitiers: “le nom de Dieu n’était point ignoré
(dans la loi chez les païens). Et pourtant si, il était complètement ignoré !”.
Car personne ne connaît Dieu s’il ne
confesse à la fois, et le Père, Père du Fils unique, le Fils unique, le
Saint-Esprit déificateur. Quelques autres liturgies du IVè
siècle. Toutes les autres liturgies connues
ont été rédigées peu ou prou au IVè siècle et contiennent une doxologie exceptée
celle de Sérapion. L’anaphore de saint Basile puis celle
de saint Jean Chrysostome se terminent par la même doxologie
: “Et donne-nous de glorifier et de
chanter d’une seule bouche et d’un seul coeur ton Nom sublime et plein de
majesté, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles
des siècles, Amen”. Le canon romain
conclut “Par le Christ,
notre Seigneur... par lui, avec lui, en lui, à toi Dieu le Père tout puissant,
dans l’unité du Saint Esprit, tout honneur et toute gloire dans tous les siècles
des siècles, Amen”. Les liturgies gallicanes utilisent la
même doxologie ou un texte relativement proche. Elle est précédée d’une oraison
“post épiclèse” appelée post mysterium dans le missale Gothicum, “post secreta”
dans le missale Gallicanum vetus. Cette formule variable tient lieu tout
ensemble, ou tour à tour, des prières complémentaires de l’Amnanèse, d’épiclèse
et d’introduction à la doxologie. L’évêque Jean
Kowalesky dans le texte
de sa liturgie restaurée selon l’ancien rite des Gaules (21) propose, à la suite
d’une post épiclèse variable, une bénédiction fixe des éléments suivie de la
doxologie. “A toi, Père
tout puissant et au Verbe fidèle et véridique, et à l’Esprit Saint
sanctificateur, conviennent tout honneur, gloire et adoration, maintenant et
toujours et aux siècles des siècles, Amen”. Nous avons essayé de montrer que la
“liturgie chrétienne procède pour une très large part, de la liturgie juive et
n’en est même que la continuation” (22) et que l’adoption généralisée de la
doxologie en conclusion des bénédictions ou de l’action de grâce est le premier
élément de passage de la judaïté au
christianisme. Le second élément est, à partir de la
glorification du Nom, l’évolution de la doxologie adressée au Père seul à la
doxologie trinitaire coordonnée avec comme médiante la doxologie subordonnée.
(23) Les fidèles baptisés au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
contemplent et manifestent Notes et
Bibliographie : (1) L’étude de dom Fernand Cabrol,
(2) La doxologie implique l’indicatif
et non le subjonctif (3) “Des séraphins... se répondant
l’un à l’autre disaient : Saint, saint, saint est le Seigneur des armées, toute
la terre pleine de sa gloire”. Isaïe 6,3. (4) Jean Marie Sallès, bénédiction
synagogale et doxologie, revue la maison Dieu n°175,
1988. (5) Evêque Jean (Kowalesky)
commentaire du prophète Ezechiel, ed. Présence orthodoxe, Paris
1974. (6) Par ses parties les plus
anciennes (non citées ici), le Kaddish pourrait être antérieur au
christiannisme, toutefois la mention la plus ancienne de l’un de ses éléments
est mise sur les lèvres de rabbi José, au IIè siècle de notre
ère. J’emprunte la traduction de l’araméen
à J.B. Frey, le pater est-il juif ou chrétien, Revue Biblique 1915, p.557
sq. (7) Une doxologie, importante pour
l’histoire du dogme du (8) Première épître aux corinthiens,
folios 42 à (9) Ibidem, folio
61,3 (10) Ibidem, folio
65,2 (11) Irénée de Lyon, contre les
hérésies, III, 4, Cerf, Paris 1984. (12) Martyre de saint Polycarpe,
Sources Chrétienne (S.C) n°10, folio
14,15,16 (13) Le père Jules Lebreton, histoire
du dogme de Il y discerne un témoignage hors pair
de la tradition apostolique, non sous une forme impersonnelle d’une règle
extérieure, d’un formulaire reçu d’autorité, mais dans l’hommage d’un croyant
dans la circonstance solennelle entre toutes où il va souffrir pour son
Dieu. (14) La formule coordonnée (avec, et)
est exceptionnelle dans la littérature des deux premiers siècles et a parue
suspecte à certains historiens qui y voient une interpolation née d’usage
liturgique postérieur au récit du martyr de saint
Polycarpe. Il a bien fallu passer de la
doxologie subordonnée ( par) à celle coordonnée (et). Pourquoi pas en ce dernier
quart du IIè siècle ? L’Ode 23 de Salomon (anonyme de la
première moitié du IIè siècle) décrit une tablette écrite du doigt de
Dieu. “Le nom de Dieu était gravé sur elle
avec celui du Fils et de l’Esprit Saint pour régner dans les siècles des
siècles. Alleluia.” Pierre Batiffoll, in Revue Biblique
1911. (15) Origène, de la prière,
traduction Bardy, Gabalda, Paris 1932. (16) L’Orient Chrétien, fidèle à
cette tradition commence chaque office divin par la bénédiction : Béni soit
notre Dieu, en tout temps, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles,
ou Béni est le règne du Père, du Fils, du
Saint-Esprit... (17) S.C. n°248, Paris
1978. (18) op. cit. note
1 (19) Apologie I in la philosophie
passe au Christ, collection ictus, Paris
1958. (20) S.C. n°11 bis Paris 1968 - voir
aussi Présence Orthodoxe n°84. (21) Archiprêtre E.Kowalesky, le
canon eucharistique de l’ancien rite des Gaules, Paris
1957. (22) Louis Duchesne, origine du culte
chrétien, Paris 1925. (23) Les lecteurs intéressés par le
problème, peuvent lire les passages que saint Basile consacre dans son traité
sur le Saint-Esprit (P.G.32) à ce que nous appelons la petite doxologie : Gloire
au Père, au Fils et au Saint-Esprit, qui à son époque coexistait avec la formule
gloire au Père, par le Fils dans le
Saint-Esprit. |
Doxologie |