Synaxaire Octobre -
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Synaxaire Octobre

Synaxaire

Octobre

 

 

 

 

1. saint Ananias

Saint Ananias (ou Ananie) fut consacré par les apôtres premier presbytre/évêque de Damas. C'est vers lui que le Seigneur ressuscité envoya Saul/Paul auquel il s'était révélé en chemin  et qu'il avait rendu aveugle par l'éclat fulgurent de sa lumière. Le bienheureux Ananias par son témoignage et sa grande piété amena de nombreux fidèles à l'Eglise. Les synaxaires de Syrie disent qu'il fut lapidé et reçut la couronne des martyrs.

 

2. Saint Hiérothée            avancé du 4

Saint Hiérothée était avec Denys l'aéropagite parmi les rares auditeurs de l'apôtre Paul  lors de son voyage à Athènes à avoir entendu le bon message du Christ. Il fut le premier presbytre/évêque d'Athènes. Le bienheureux évêque Hiérothée eut la grâce de s'élever en esprit jusqu'à la contemplation  des choses célestes, pourtant il garda dans son coeur le secret des mystères divins, il ne livra pas par écrit les fruits de sa contemplation;  c'est par l'indiscrétion de ses disciples que nous pouvons connaître des fragments de son enseignement. Après avoir gouverné en bon pasteur son Eglise et réjoui le Seigneur par sa vie et son enseignement, saint Hiérothée s'endormit dans la paix du Seigneur, laissant Denys l'aéropagite comme successeur sur le siège épiscopal d'Athènes. 

 

3. Saint Denys l'aréopagite.

Saint Denys était originaire d'une noble famille athénienne. Il était un grand connaisseur des sciences philosophiques païennes, son amour du vrai et du beau était si grand, qu'il ne cessait de chercher partout la vérité. Un jour, à Héliopolis d'Egypte, alors qu'il avait assisté à une éclipse solaire insolite qui défiait les lois ordinaires de l'astronomie, il s'était écrié: " Où bien Dieu impassible souffre, ou bien c'est la fin du monde". Quand il entendit, sur l'aréopage, de la bouche de saint Paul,  le récit de la bienheureuse passion du Sauveur, son coeur était tout prêt à recevoir l'Evangile. Denys devint le disciple de saint Hiérothée d'Athènes qui tel l'aigle qui peut regarder en face le soleil pénétrait les mystères divins. A la mort de Hiérothée, le pieux Denys devint son successeur sur le siège épiscopal d'Athènes. Il reçut de Dieu le don de l'enseignement de la divine Théologie. Sous son nom, des écrits mystiques développent la richesse des Noms divins, des hiérarchies angéliques et des ministères. La théologie du bienheureux Denys lie admirablement l'apophatisme (le mystère inexprimable) avec le cataphatisme ( ce que nous pouvons dire des mystères grâce à la Révélation).  Les synaxaires grecs disent que saint Denys souffrit le martyre sous Domitien vers 90.

 

4. saint Abba Paul le très simple

Abba Paul le très simple était disciple d'abba Antoine. Abba Paul avait reçu du Seigneur la grâce de voir comment chacun était dans son âme. Un jour où les frères entrèrent dans l'église pour y accomplir l'Office, il les virent tous entrer avec un visage éclatant et accompagnés par l'ange de chacun se réjouissant, sauf un seul moine noir, des démons se tenant à ses côtés. Paul, en larmes se frappa la poitrine, pleurant amèrement. Après la synaxe, alors que tous sortaient, Paul vit cet homme auparavant noir et enténébré sortir de l'église le visage brillant et le corps blanc. L'homme désigné par Paul dit: Je suis un pécheur, entendant la lecture d'Isaïe: "Lavez-vous, retirez la méchanceté de vos coeurs, apprenez à faire le bien..." je gémis dans mon esprit et dis à Dieu, aujourd'hui, ô maître, je change d'état d'esprit, accueille-moi." Réjouissons-nous de la grande bonté de Dieu pour ceux qui se réfugient en lui et qui par la pénitence corrigent leurs fautes.

 

5. saint abba Amoun

Abba Amoun est le fondateur des cellules du désert de Nitrie. Orphelin de bonne heure, il avait été contraint par son oncle de se marier. Mais avec son épouse, il décidèrent de vivre en secret dans la continence parfaite pour se consacrer en toute quiétude à la prière et aux oeuvres spirituelles. Ils vécurent ainsi dix huit ans puis ils se rendirent à quelques distances d'Alexandrie pour se livrer au jeûne et à la prière dans le désert de Nitrie. Ils se séparèrent pour mener chacun de son côté la vie ascétique. Après quelques années, un grand nombre de disciples se réunirent autour d'abba Amoun, et le désert de Nirie se transforma en une véritable ville monastique bâtie de cellules de loin en loin. Abba Antoine visita abba Amoun et les cellules de Nitrie. Ils étaient unis par une profonde et spirituelle amitié, si bien que lorsque abba Amoun rendit son âme à Dieu à Nitrie, abba Antoine qui se trouvait pourtant loin de là, vit l'âme d'abba Amoun s'élever dans les cieux accompagnée par les hymnes des anges. Abba Amoun disait: " Supporte tout homme comme Dieu te supporte".     

     Ce même jour: sainte Enimie, moniale vénérée en Lozère.

Malgré les dires de la légende du 10è.S. qui font de la juste Enimie, une fille de Clovis, devenue lépreuse pour échapper à un mariage arrangé, puis guérie miraculeusement à la fontaine de Burla en Gévaudan avant de devenir ermite dans la montagne près de Mende, Enimie est probablement une martyre persane dont les reliques furent apportées en Gaule dans le courant du 6è siècle. Son culte étant attesté au 7è.S sous le nom de Enneim, nom d'une des quatre martyres d'Hazza en Perse dont les reliques sont vénérées à Chamalières.

 

 

6 Sainte Foy et Alberte

Les saintes femmes Foy et Alberte souffrirent le martyre  à Agen au 3è. S. pendant le règne de Maximien. Les reliques de sainte Foy furent transportées à Conques dans l'Aveyron au 9è. S., elles sont déposées dans un sanctuaire roman magnifique et sont l'objet d'un pèlerinage célèbre.

 

7. saint Serge et Bacchus

Saint Serge et Bacchus vivaient à Rome vers 296 sous le règne de l'empereur Maximien. Ils étaient chargés de l'éducation des jeunes recrues à l'école militaire dite "des Nations". Un jour, l'empereur ordonna un sacrifice public en l'honneur des dieux  de la ville, les deux jeunes officiers Serge et Bacchus furent les seuls à ne pas se présenter. Interrogés sur cet acte d'insoumission, ils expliquèrent les raisons de leur absence: "Nous te devons servir comme de fidèles serviteurs dans ton armée terrestre mais nous ne pouvons pas nous séparer du vrai Dieu céleste que nous adorons". Maximien ordonna qu'on les dépouille de leur dignité et les fit déporter dans la ville de Barbalisson sur l'Euphrate. Là, les bienheureux  Serge et Bacchus confessèrent la foi au Dieu vivant dans de cruels tourments et reçurent la couronne des martyrs. Le tombeau de saint Serge à Rosafa à deux cents kilomètres d'Alep devint un des sanctuaires les plus vénéré d'orient, de sorte que l'endroit fut appelé Sergiopolis; des fragments de ses saintes reliques furent diffusés dans tout le monde chrétien, une des plus anciennes églises du Caire est dédiée à abou  Serga.

 

8 sainte Pélagie d'Antioche

Livrée toute entière aux plaisirs de la danse et des théâtres, Pélagie menait dans la ville d'Antioche une vie de libertinage et avait acquit une grande fortune grâce à la prostitution. Un jour, alors que l'évêque d'Edesse saint Nonnus était à Antioche, Pélagie se trouva sur son chemin, tous détournèrent les yeux d'elle sauf Nonnus qui la regarda avec tendresse et pitié. Il dit à ceux qui l'entouraient: " Malheur à nous paresseux et négligents pour ne pas avoir mis à plaire à Dieu, le même zèle et le soin que met cette pauvre femme à orner son corps pour le plaisir passager". Et il pria pour sa conversion. Instruite par saint Nonnus, Pélagie reçut le saint baptême et se retira en Palestine sur le mont des oliviers pour pratiquer l'ascèse. Après avoir acquit une grande renommée parmi les ascètes de Palestine, elle s'endormit dans la joie du Seigneur dans la deuxième moitié du 5è. S.

 

9 saint Denys de Paris

Le bienheureux Denys était l'un des sept évêques missionnaires qui évangélisèrent la Gaule au milieu du 3è. S. Denys et ses compagnons Rustique et Eleuthère, s'installèrent un peu en dehors de Lutèce (devenue Paris) et par leur prédication et leurs miracles éloignaient les habitants de la ville du culte des idoles et les convertissait à la foi chrétienne. Une persécution s'éleva et les disciples du Christ furent pourchassés et maltraités.  L'évêque Denys, Rustique et Eleuthère furent capturés et soumis à la torture. Ils eurent la tête tranchée sur la colline de Montmartre. Leurs précieuses reliques furent ensevelies plus tard dans la basilique dans la ville qui depuis porte le nom de Saint Denis. La crypte de leur église devint jusqu'à la révolution  sépulture royale.

 

10. saint Abba Zacharie de Scété

Le père de Zacharie, abba Carion, quitta tout pour se faire moine à Scété. Lors d'une disette, sa mère conduit Zacharie et sa soeur à abba Carion pour qu'il les prenne en charge. "prends la fille, je prend le garçon" dit-il. Zacharie grandit au monastère mais sa beauté faisait murmurer les moines.

" Comment un tel jeune homme demeure-t-il parmi les moines?" Zacharie va alors se jeter dans le lac de Natron et en ressort noir et ridé. Par la patience héroïque avec laquelle il reçut les leçons de son père, abba Zacharie ne tarda pas à le dépasser en sainteté. Abba Carion dit en effet:" Je me suis beaucoup fatigué au combat spirituel sans arriver au niveau de mon fils". Abba Zacharie s'endormit dans la joie du Seigneur après cinquante sept ans passés au désert.

             ce même jour: saint Clair

Le saint évêque  Clair gouverna en bon pasteur l'Eglise de Nantes vers la fin du 3è.S début  4è. 

             et Abba Rueiss

Né au début du 14è. S. dans une famille de pauvres paysans coptes du village de Miniet Yamin dans le delta du Nil, Tesji dut travailler de ses mains très tôt pour aider aux besoins de sa famille. Il avait un chameau surnommé Rueiss, c'est à dire "petite tête". Tesji grandit dans l'amour de Dieu et bien qu'analphabète, s'appliqua à retenir les passages des Saintes Ecritures et  des Divines Oblations. Lorsque Tesji eut vingt ans , à l'époque du sultan mamelouk Qalaoun, une persécution éclata contre les chrétiens. Beaucoup de coptes, dont le père de Tesji renièrent leur foi. Ayant constaté la douceur et l'obéissance de son chameau, par humilité Tesji prit son nom et se fit appeler Rueiss. Il quitta son village pour le Caire et se mit à fortifier les chrétiens par sa prière et sa prédication. Il eut la joie de voir revenir à l'Eglise son père et d'autres apostats. Abba Rueiss continuait à travailler de ses mains mais ne cessait pas de parcourir les villages guérissant les malades et consolant les affligés, répandant partout la paix du Seigneur. Il puisait sa force dans la participation aux Oblations Mystiques et communiait fréquemment. Pendant la sainte Anaphore, le Seigneur lui donna la grâce de voir le sanctuaire rempli de la gloire de Dieu et de sa lumière. Abba Rueiss termina ses jours au Caire. La nouvelle cathédrale et la résidence patriarcale du Caire sont installées par la volonté du saint patriarche Cyrille VI sur le terrain  de son tombeau et sanctuaire.

 

11. saint diacre Philippe

Le livre des Actes des apôtres nous rapporte le ministère du diacre Philippe. Il prêcha en Samarie, baptisa Simon le magicien et l'eunuque Candace, serviteur de la reine d'Ethiopie. Saint Philippe serait né à Césarée de Palestine. Il eut de son mariage quatre filles qui se consacrèrent à Dieu et furent gratifiées du don de prophétie. Après avoir prêché l'Evangile, saint Philippe s'endormit en paix en Asie Mineure.

         Ce même jour: le juste Firmin, 3è évêque d'Uzès, endormit dans la paix du Seigneur vers 552

 

12. saint Nazaire, apôtre de Cimiez

Saint Nazaire vivait à Rome sous le règne de Néron. Son père Africanus et sa mère Perpétue avaient reçu la foi du bienheureux Pierre. Nazaire fut baptisé enfant par saint Lin, le premier évêque de Rome après l'apôtre Pierre. A l'âge de vingt ans, Nazaire se mit à parcourir les villes d'Italie pour y enseigner la Bonne Nouvelle. Il atteint la ville de Cimiez près de Nice où il amena une partie de la population à la foi. Un femme lui confia son enfant qu'il baptisa sous le nom de Celse. Nazaire partit avec lui pour répandre l'Evangile dans d'autres villes de la Gaule. A Trèves, ils furent arrêtés pour avoir outragés les idoles par leur discours.  Après avoir été fustigés, ils furent libérés et continuèrent leur mission vers Milan. Ils trouvèrent Gervais et Protais qui avaient été condamnés à mort pour la foi. Ils se joignirent à eux pour témoigner devant tout le peuple et furent condamnés aussi au supplice. Ils moururent décapités vers 80, en rendant grâce à Dieu pour tout. Les saintes reliques de saint Nazaire, Celse, Gervais et Protais furent retrouvées par saint Ambroise. De nombreuses églises du midi de la France sont consacrées aux saints martyrs de Milan. 

 

13. saint Agathon

39è. pape d'Alexandrie, le bienheureux Agathon gouverna l'Eglise d'Egyppte en bon pasteur de 662 à 680. Il succéda au patriarche Benjamin qui vit la conquête de l'Egypte par les arabes. Pendant le pontificat de saint Agathon, l'Egypte fut gouvernée en relative tranquillité par les gouverneurs de l'empire omayyade de Damas. Toutefois sous la pression de fanatiques musulmans, l'autorité se livra de temps à autres à des exactions contre les coptes. Les moines furent les premiers à être contraint de porter au poignet un signe d'infamie. Saint Agathon s'endormit dans la paix du Seigneur.

 

14. saint Grégoire de Nysse

Grégoire est l'un des enfants de saint Basile l'ancien, évêque de Césarée,  et  de sainte Emilie. il est le frère de saint Basile le grand, saint Pierre de Sébaste et sainte Macrine. Il fit ses études à Césarée, puis, bien que lecteur de l'Eglise, il embrassa la carrière de rhéteur. Il épousa  sainte Théosébie, (synaxaire 10 janvier) une femme de grande qualité spirituelle, à laquelle il demeura passionnément attaché. En 371, il renonça à la rhétorique mais non au mariage  quand son frère saint Basile, métropolite de Césarée, le nomma évêque de Nysse en Cappadoce. Saint Grégoire mena de pair la vie conjugale et le ministère épiscopal.  Il semble avoir vécu avec son épouse Théosébie comme un humble pasteur d'une petite bourgade, menant une vie retirée de l'agitation et consacrée à l'étude et à la vie spirituelle. Il demeura sourd aux appels de son frère Basile qui souhaitait l'entraîner dans son idéal ascétique. Saint Grégoire  fut un évêque zélé,  dévoué à sa communauté, estimé d'elle, bien qu'il lui reprochait sans indulgence son  peu de culture et de goût pour la vie spirituelle.  Il souffrit aussi des attaques calomnieuses des ariens.  Sainte Théosébie s'endormit dans le Seigneur vers 385.  A la mort de saint Basile, Grégoire de Nysse devint l'héritier de l'oeuvre théologique et monastique de son frère. Il se mit à écrire ses grand traités théologiques et mystiques. Parmi ses ouvrages, il faut signaler " de la création du monde" qui complète le traité de saint Basile là où il l'avait laissé, " la grande catéchèse"  manuel de dogmatique qui dépend du traité "des Principes" du  grand Origène,  sans en épouser les opinions les plus hasardeuses, " la vie de Moïse et le commentaire du cantique des Cantiques" qui décrivent le cheminement de la vie spirituelle. Grégoire est un théologien puissant,  le père de la théologie mystique. Son inspiration comme celle de son maître Origène, vient  de la méditation savoureuse de la Parole de Dieu. Saint Grégoire s'endormit dans la paix du Seigneur vers 395.

 

15. saint Lucien

Originaire d'Antioche, Lucien quitta sa patrie en abandonnant tous ses biens aux pauvres, pour se rendre à Edesse recevoir l'enseignement d'un maître réputé nommé Macaire. Après y avoir reçu le saint baptême, il y vécut plusieurs années dans une stricte ascèse. Son maître lui avait donné un grand amour des Ecritures, aussi Lucien consacrait ses jours et ses nuits à la méditation des réalités célestes et éternelles. Il fut appelé à Antioche où après son ordination sacerdotale, il fonda la fameuse école des exégètes, où ses disciples s'exerçaient à l'interprétation des Ecritures avec toute la rigueur du sens littéral et des connaissances philologiques. Le co-empereur de Dioclétien, Maximien, le fit capturer et amener à Nicomédie. Ne pouvant convaincre le saint prêtre d'abandonner la voie des justes, Maximien le fit soumettre à la torture et ordonna qu'on le laisse mourir de faim et de soif dans son cachot. On raconte que le prêtre Lucien avait un tel rayonnement qu'il suffisait à ses interlocuteurs de voir son visage où brillait la lumière du Saint Esprit pour être convaincus de la vérité de la Parole. On dit aussi qu'avant de s'en aller vers le Seigneur, ses disciples, à l'occasion de la fête de la Théophanie, purent  lui faire parvenir du pain et du vin et que le saint prêtre Lucien , épuisé par le jeûne absolu, célébra l'anaphore sur sa propre poitrine. Il rendit son esprit à Dieu vers 312 , en répétant  à ses persécuteurs: "Je suis chrétien".

 

16. saint Michel  archange au mont Tombe

Ce jour a vu la dédicace d'un sanctuaire élevé en l'honneur de l'archange saint Michel sur un îlot rocheux de la côte normande appelé le Mont Tombe,  et connu  aujourd'hui sous le nom de "Mont saint Michel au péril de la mer". C'est à la suite d'une apparition de l'archange saint Michel, l'un des protecteurs majeurs de la France, que fut construit d'abord une chapelle à deux nefs  appelée carolingienne, puis la magnifique abbatiale, chef d'oeuvre de l'art gothique; le Mont saint Michel, surnommé "la merveille" est un des sanctuaires de pèlerinage  très célèbre de l'occident.

 Ce même jour: le juste Gaudérique, cultivateur dans le diocèse de Carcassonne au 9è. S.

Le juste Gaudérique est très populaire dans les diocéses du Languedoc pour intercéder pour la pluie et le beau temps. Il est célébré pour sa grande confiance dans la providence et sa piété simple et filiale. Le monastère de saint Martin du Canigou, avant d'être célèbre pour son architecture et son site majestueux fut un lieu de pèlerinage parce qu'il gardait une relique du juste Gaudérique. Une partie de ces reliques fut confiée au 13è. S à l'abbaye du Val de Grâces à Paris, devenue centre d'instruction du Service de santé des Armées. 

 

17. saint Abba Jean le petit

Jean surnommé  Colobos, c'est à dire le petit, en raison de sa petite taille, fut une des gloire du désert de Scété au 4è.S. . Abba Jean était remarquable non seulement par ses vertus et par les charismes dont le Seigneur le favorisait, mais aussi par ses qualités humaines de douceur et de bonté. Tout avide qu'il fut de solitude et d'union à Dieu, Jean le petit se montrait tout autant empressé à aider les autres et même à s'en aller à la ville pour ramener à Dieu Païssa, une jeune fille orpheline qui après avoir exercé la charité dut par manque de ressources se livrer à la prostitution. Il l'a conduisit dans le désert  et assista à sa métanoïa: Une voie lumineuse s'étendit du ciel vers Païssa, et les anges vinrent emporter son âme.  On raconte aussi que abba Jean le petit s'était mis à Scété, à l'école d'un Ancien thébain. Son abba ayant pris un bois sec, le planta et dit: "Chaque jour arrose-le d'une bouteille d'eau, jusqu'à qu'il produise du fruit;" Or l'eau était si loin d'eux qu'en partant la chercher le soir on revenait à l'aube. Au bout de trois ans, le bois reprit vie et produisit du fruit. Alors l'Ancien prenant son fruit le porta à l'église et  dit aux frères: "Prenez, mangez du  fruit de l'obéissance".

 

         ce même jour, les saintes Puelles

Le mas saintes Puelles se trouve à quelques kilomètres de Castelnaudary dans le diocèse de Carcassonne. On y vénère deux jeunes filles (puellae) martyres au 3.  S.  La légende les rattache à la geste de saint Cernin, le premier évêque de Toulouse. Le reliquaire roman déposé dans l'abbaye  Saint Hilaire les présente comme les "deux  femmes plus courageuses que les hommes" qui recueillirent le corps de saint Saturnin (Cernin) malgré la haine de la foule.

 

18. saint évangéliste Luc

Originaire d'Antioche, Luc exerçait la profession de médecin lorsqu'il se convertit au Christ. Il s'attacha à la personne de l'apôtre Paul, dont il devint le compagnon d'apostolat. Il accompagna l'apôtre des nations dans son dernier voyage à Rome. Saint Luc écrivit son évangile et les actes des apôtres. Puis il se retira à Thèbes en Béotie où il s'endormit dans la paix du Seigneur. C'est grâce à son évangile que nous devons en grande partie nos connaissances  de l'enfance du Christ. On attribue aussi au talent pictural de  saint Luc, les premières icônes.

 

19. saint prophète Joël

Sa prédication du  " jour du Seigneur"  avant l'avènement du royaume par l'effusion de l'Esprit, fait appeler Joël le prophète de la Pentecôte.

 

20. saint Longin le centurion        (reporté du 16)

Longin était originaire de Cappadoce. Centurion de l'armée romaine, il servait en Judée sous les ordres de Pilate. Longin fut chargé de surveiller et de porter main-forte à l'exécution de la sentence de mort contre notre Sauveur, Jésus le Messie. Il fut témoin des miracles cosmiques qui accompagnèrent la sainte Passion: le tremblement de terre, l'obscurcissement du soleil, les rochers qui se fendirent, les tombeaux qui s'ouvrirent pour laisser de nombreux saints se lever et se montrer dans Jérusalem. Il s'écria: "Vraiment c'est homme est le Fils de Dieu". Illuminé par la lumière de la résurrection, Longin  quitta l'armée et partit pour la Cappadoce annoncer la Bonne Nouvelle. Il  termina sa course en recevant la gloire des martyrs.

 

21. saint Abba Hilarion

Originaire de Palestine, Hilarion fut envoyé à Alexandrie pour ses études. Ce fut l'occasion pour lui d'entrer en contact avec des chrétiens et de découvrir  l'Evangile. Ayant entendu parler d'abba Antoine, Hilarion se mit en route pour le désert, afin de lui rendre visite et de se rendre compte de son ascèse. Il resta, dit-on, deux mois auprès de lui, et recueillit tous les trésors de l'expérience de la vie monastique. De retour en Palestine, après le décès de ses parents, Hilarion  distribua ses biens aux pauvres et à l'exemple d'abba Antoine se retira dans le désert de Palestine.  Sa réputation amena vers lui de nombreux disciples. Il dut organiser pour eux des monastères. Non seulement des candidats à la vie monastique se présentaient dans le désert de Palestine mais aussi de nombreux pèlerins et malades attirés par ses miracles et guérisons.  Abba Hilarion désira échapper aux foules et se dirigea vers l'Egypte en quête de solitude, mais partout les foules le devançaient. Il retourna en Palestine. Pendant les trois années du règne de Julien l'apostat, le monastère d'abba Hilarion près de Gaza fut détruit, aussi il dût se réfugier en Lybie, puis en Sicile. De là, il s'embarqua pour chypre. Il s'installa dans une grotte, visité seulement par son disciple abba Hésychius qui lui donnait des nouvelles de Palestine. Il s'endormit dans la paix du Seigneur vers 371. C'est son disciple Hésychius qui ramena les saintes reliques d'Abba Hilarion en Palestine.

 

22. saint Abercius

Le bienheureux Abercius était évêque d'Hiérapolis en Phrygie du temps de l'empereur Marc Aurèle. Il gouvernait en bon pasteur son troupeau  et s'était acquis une réputation d'homme de Dieu et de thaumaturge. Marc Aurèle qui avait une fille tourmentée de maux spirituels et physiques entendit parler de l'évêque Abercius et le fit appeler à Rome. Dès son arrivée saint Abercius en présence de l'impératrice Faustine, guérit l'enfant. Il retourna dans son diocèse où il ne cessa par la parole et l'exemple,  d'être un pasteur zélé des brebis du Christ. Il s'endormit dans la paix du Seigneur vers 167 en ayant, de son vivant, fait graver son épitaphe dans le langage symbolique de sa génération: " Citoyen d'une cité distinguée, j'ai fait vivant ce tombeau afin d'avoir un lieu de repos pour mon corps. Mon nom est Abercius. Je suis le disciple d'un Pasteur pur qui paît ses troupeaux de brebis par monts et par plaines, qui a des yeux très grands qui voient tout.  C'est lui qui m'enseigna les fidèles Ecritures de la vie, qui m'envoya à Rome contempler la cité souveraine et voir la reine aux vêtements d'or. Je vis là un peuple qui porte un sceau brillant... ma foi partout me conduisait. Partout elle me servit un Poisson de source très pur, très grand, qu'a péché une Vierge pure. Elle le donne à manger à ses amis sans cesse. Elle a un vin délicieux qu'elle donne avec du pain... Que le frère qui comprend prie pour Abercius".

       ce même jour: saints Abba Apollon et abba Abib, Moines fondateurs du monastère du Bahouît près d'Akhmîn

                             la juste Céline, mère du pieux évêque Rémi de Reims

 

23. saint abba Lot       reporté du 22

Le saint abba Lot pratiqua l'ascèse dans le désert d'Egypte au 4è./5è. S. .

Il vécut près d'Arsinoé et se montra bon et compatissant, même à l'égard des moines origénistes persécutés par les autorités.

 

24. saint archange Raphael

L'archange Raphaël nous est connu par le livre de Tobie. Son nom signifie "médecine de Dieu". C'est l'archange Raphaël qui fut envoyé par Dieu pour guérir le vieux Tobit devenu aveugle. Il accompagna le jeune Tobie dans son voyage pour obtenir Sara en mariage. Son rôle de merveilleux guérisseur et de compagnon de route le fait invoquer pour les voyages et dans les moments difficiles de la vie. Ministre de la providence de Dieu, Raphaël représente la proximité de Dieu à chacun  de nos besoins et la présence de son amour.

 

25. saint Front

Saint Front fut l'apôtre et le premier évêque de Périgueux au 4è. S. . On croit savoir que  saint Front avant son ministère en Gaule, fut un moine du désert de Nitrie, il eut comme partenaire d'apostolat dans le Périgord et le Bordelais un compagnon du nom de Georges.

       Ce même jour: le juste Rustique, évêque de Narbonne

Bonose, le père de Rustique était évêque  en Provence ainsi que son oncle Arator. Rustique devint moine puis prêtre à Marseille.

En 427, il fut élu évêque de Narbonne. Il gouverna l'Eglise en bon pasteur attaché à renforcer la communion avec les autres sièges de la Narbonnaise. Il est le consécrateur du plus ancien autel conservé en Gaule, celui de Minerve en 444. Saint Rustique s'endormit dans la paix du Seigneur en 461

 

 

26. saint Démétrios

Démétrios était originaire de Thessalonique, il vécut sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Expert en art militaire, il fut nommé par Maximien, général des armées de Thessalie et proconsul de Grèce. Après sa victoire sur les scythes, Maximien, sur la route de Rome s'arrêta à Thessalonique et voulut offrir des sacrifices aux dieux de l'empire. Démétrios refusa de s'associer au culte des idoles. Il fut condamné comme chrétien, à être décapité. Le glorieux martyr Demétrios reçut la couronne des martyrs en 306. De ses saintes reliques, la grâce fait couler un liquide parfumé qui possède la propriété de procurer la guérison de ceux qui s'en oignent.

 

27. saint abba Abraham d'akhmîn

Abba Abraham originaire de Memphis, alla se faire moine près d'Akhmîn. Bien qu'ermite, il se fit disciple d'abba Pakhôme. Il mena la vie d'ascèse dans l'hésychia et pour n'être à la charge de personne, il fabriquait des filets de pêche.

 

28. saint Cyriaque de Jérusalem

Lorsque la sainte croix fut découverte, un juif de Jérusalem nommé Judas fut saisi par la grâce et reçut le saint baptême sous le nom de Cyriaque (Kyriakos, en français Dominique). Il devint par la suite évêque de Jérusalem. Il confessa avec sa mère Anne, la foi sous le règne de l'empereur Julien vers 360.

 

29. saint Pierre d'Alexandrie

Plus connu par les historiens sous le nom de Pierre Monge, le bienheureux Pierre fut le 27è. pape d'Alexandrie  de  477 à 490. Dans le souci d'apporter la paix aux Eglises après les troubles du  concile de Chalcédoine, saint Pierre accepta de signer le texte de compromis de l'empereur Zénon.  Ce document appelé Hénotique donnait par sa confession de foi exempt de querelle mais parfaitement orthodoxe,  une chance aux  Eglises de retrouver l'unité. Hélas le pape de Rome Félix III s'y opposa en raison du peu d'intérêt de l'hénotique pour la formule romaine imposé par le pape Léon. Grâce à l'attitude de saint Pierre, l'Eglise d'Alexandrie vécut en paix avec les autres sièges de l'orient et les empereurs Zénon et Anastase.

 

 

30 saint Cyriaque de Corinthe

D'abord lecteur de l'école de Corinthe, le bienheureux Cyriaque se fit moine en Palestine. Il accompagna saint Cyrille de Jérusalem au concile de Constantinople de 381.

 

31. saints Jean et Jacques

Les bienheureux Jean et Jacques furent évêques  en Perse. Ils confessèrent hardiment la foi sous le tyran  Sapor. Torturés puis brûlés vifs, ils reçurent la couronne des martyrs.