Synaxaire Juillet -
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Synaxaire Juillet

  

 

Synaxaire

juillet

 

 

1. saint Abba Shénouda

Abba Shénouda  (ou Chenouti ) fut le supérieur du monastère blanc de Sohag. Il organisa la discipline monastique sur un système combinant la vie érémitique à la manière d'abba Antoine à la règne cénobitique de saint Pakhôme. Abba Shénouda ouvrait les portes du monastère à tous les samedis matin. Il a soutenu sans défaillance abba Dioscore, l'archevêque d'Alexandrie dans sa lutte pour  maintenir la théologie de saint Cyrille et garantir l'indépendance doctrinale et hiérarchique de l'Eglise d'Egypte.

Abba Shénouda consacra tous ses efforts à éliminer les vestiges du paganisme et l'hérésie. Dans ce but, il constitua une vaste bibliothèque contenant les écrits gnostiques à réfuter (dont nous avons retrouvé une partie à Nag Hammadi) et rédigea de nombreux traités et homélies sur la foi orthodoxe. Abba Shénouda s'endormit dans la paix du Seigneur vers 466. Sa biographie fut écrite par son disciple abba Wissa.

Guide de l'orthodoxie et père des moines, ô notre Père abba Shénouda, tu nous illumines par tes enseignements et nous confortes par ta fidélité au siège de saint Marc. Toi  qui es l'archimandrite sans faiblesse, nous qui te glorifions, prie le Christ Dieu de gouverner en paix notre vie.

 

2. saint Abba Bishoï

Cadet d'une famille de sept enfants, abba Bishoï  (en grec Païssios) inaugura son ascèse monastique dans le désert de Nitrie sous la conduite d'Abba Pambo. Après la mort d'abba Pambo, abba Bishoï  partagea la vie ascétique d'abba Jean Colobos, jusqu'à ce qu'un ange lui communiqua la volonté de Dieu qu'il se retire dans le désert de Scété. Parvenu à l'endroit indiqué, abba Bishoï creusa une grotte dans un rocher et se consacra à la prière avec un tel zèle que le Christ lui faisait souvent la grâce de se montrer, lui témoigner sa faveur et lui annoncer que ce désert serait bientôt peuplé de moines venus imiter son genre de vie. Abba Bishoï reçut aussi la grâce de vivre uniquement de la sainte communion distribuée le dimanche. Il passa ainsi  soixante années, nourri du Pain de Vie sans ressentir le besoin d'autre nourriture. Un jour, comme il priait dans sa cellule, le Christ lui apparut en compagnie de deux  anges, imitant le patriarche Abraham, abba Bishoï lui lava les pieds. Le Seigneur le bénit et lui dit: "Paix à toi, mon serviteur choisi". 

Le rayonnement de la sainteté d'abba Bishoï se répandit au loin, moines et laïcs venaient en grand nombre se mettre sous sa conduite pour jouir du miel spirituel de son enseignement. A un frère qui lui demandait quelle était la plus grande vertu, l'Ancien répondit: "Celle qui est accomplie en secret". A la même question d'un autre: "La plus grande vertu, c'est de suivre le conseil d'un autre et non sa propre volonté". Chassé de Scété par les invasions barbares, abba Bishoï s'endormit dans la joie de son Seigneur à Antinoé. Un des quatre grands monastères du Wadi Natrûm porte son nom.

 

 

3. saint Alexandre l'acémète

Abba  Alexandre naquit  en Asie mineure vers 350. Après des études à Constantinople, il devint officier mais à trente ans, il distribua ses biens aux pauvres  et se fit moine dans un monastère de Syrie.  Il quitta bientôt son monastère pour une vie plus parfaite dans le désert.  Il se fixa au bord de l'Euphrate  et élit domicile dans une jarre  où il se réfugiait la nuit qu'il passait en prière. Vingt ans après, plus de quatre cents moines se mirent sous sa conduite attirés par sa renommée. Il y avait là des romains, des grecs, des syriens et des coptes. L'higoumène Alexandre répartit ses moines en huit choeurs, deux par langues qui chantaient et psalmodiaient  à toutes les heures de la journée. Cette doxologie continue valut à abba Alexandre et à ses disciples le nom d'acémète qui signifie "qui ne dort pas" c'est à dire veilleur ou vigilant.  Le nombre de moines exigea l'installation du monastère aux portes d'Antioche, mais la règle insolite de prière fut mal vue des autorités et saint Alexandre fut expulsé de la ville.  Il parcourut déguisé en mendiant la Syrie et finit par trouver refuge à Constantinople près de l'église saint Ménas (Mina) .  Ici encore, le succès de sa règle provoqua des incompréhensions  et saint Alexandre fut chassé. Il établit alors sa communauté à Gomon, au confluent du Bosphore et de la Mer Noire.  Abba Alexandre l'acémète s'endormit dans la paix de son Seigneur en 430 et devint le compagnon des anges en leur incessante liturgie. 

 

4. saint Théodore

Le bienheureux Théodore était évêque de Cyrène en Pentapole ( Lybie). Outre son ministère , il était maître en calligraphie, il copia ainsi quantité de livres pour les Eglises. Pendant la persécution de Dioclétien, il fut dénoncé par son propre fils. Le tribunal lui demanda de lui livrer les livres de la sainte Ecriture, des liturgies et de renier le Christ. Comme il refusait avec fermeté, il fut cruellement flagellé et après avoir reçu du sel et du vinaigre sur ses plaies, il  fut jeté en prison d'où il remit son âme à Dieu. Saint Théodore l'évêque de Cyrène reçut ainsi la couronne des martyrs vers 299.

 

 

5. saint abba Elie

Abba Elie s'exerça durant le quatrième siècle à la vie monastique en Egypte. Il quitta le monde pour vivre sous le regard de Dieu, aussi nous ne savons que peu de chose de sa biographie. Les apophtèmes des pères ont retenu son nom en précisant "celui de la diaconie", ce qui laisse entendre qu'abba Elie reçut l'obédience de représenter son monastère à la ville et d'exercer pour le compte des moines la charité par ses paroles et les dons. Abba Elie disait: "Les hommes ont l'esprit appliqué soit à leurs péchés, soit à Jésus, soit aux autres hommes" et encore, "Que peut le péché là où il y a la pénitence? mais à quoi bon la charité où il y a orgueil".

 

6. saint abba Sisoès

Notre père abba Sisoès devint moine au désert de Scété où il fut considéré dès sa jeunesse comme un modèle du moine. Il décida de fuir la renommée en se rendant dans la montagne intérieure où avait vécu le grand abba Antoine. Il y demeura soixante-douze ans suivant en tout l'exemple d'abba Antoine. Parmi les vertus qui illuminaient sa vie, il excellait avant tout dans l'humilité. Abba Sisoès disait:" l'humilité s'acquiert premièrement par l'abstinence, deuxièmement par la prière et troisièmement en s'efforçant de se considérer en toute circonstance comme inférieur à tous les hommes." Ayant accompli sa vie en 429, abba Sisoès sur le point de s'endormir dans la paix du Seigneur eut la joie de voir de ses yeux de chair, abba Antoine, le choeurs des apôtres et le Seigneur lui-même venir à sa rencontre.

 

7.  saint Pantène

Pantène naquit et grandit en Sicile. Avant son  adhésion à l'Eglise du Christ, il professa avec beaucoup de talent la philosophie et proclamait selon l'école de Zénon de Citium, que Dieu est la loi de toute morale et qu'ainsi l'homme ne peut posséder parfaitement le bien et le bonheur qu'en étant en parfaite harmonie avec la divinité. On ne sait ni où , ni quand,  Pantène embrassa la foi chrétienne mais l'historien Eusèbe témoigne qu'il débarqua à Alexandrie vers 179 et se mit aussitôt à proclamer la doctrine apostolique. En vrai philosophe, le bienheureux Pantène vivait ce qu'il disait et il n'hésita pas à ouvrir son enseignement aux philosophes en s'efforçant de concilier les données de la foi avec le vocabulaire de la sagesse la plus noble des nations.

Le succès de ses leçons l'encouragèrent avec la bénédiction de l'archevêque d'Alexandrie Agrippin à ouvrir une école théologique. Des étudiants chrétiens, des philosophes païens, des nobles personnes et des simples catéchumènes se régalaient de son enseignement. Il échappa à la persécution de l'empereur Sévère en raison d'une mission en Haute Egypte, Nubie et Ethiopie que lui avait confié l'évêque Démétrius, successeur d'Agrippin sur le trône de saint Marc. On ne sait pas trop qu'elles furent les fruits de cette mission.  Saint Pantène revint à Alexandrie où il s'endormit dans la paix du Seigneur en 216. Son disciple le plus célèbre fut Clément Alexandrie qui inaugura après son maître le didascale d'Alexandrie que l'on appelle aussi l'Ecole Théologique d'Alexandrie. Le didascale forma pendant deux siècles les plus grands des pères de l'Eglise.  Le grand Origène y brilla particulièrement par son enseignement qui lui vaut le titre de père de la théologie chrétienne.

              ce même jour: saint Pisentios

Notre bienheureux père Pisentios gouverna en bon pasteur l'Eglise de Coptos dont il fut l'évêque.

 

8. saint abba Macaire d'Alexandrie

Le bienheureux Macaire avait été marchand de fruits secs et de pâtisseries à Alexandrie avant de se retirer au désert des cellules près du désert de Nitrie. Il fut aussi le disciple d'abba Antoine. Sa grande patience lui valut d'être choisi par les moines des cellules pour être leur prêtre, puis il devint leur higoumène. Son ascèse était de s'engager complètement dans tout de ce qu'il faisait sans se laisser distraire. Chaque fois qu'il apprenait quelque belle action dans l'ascèse, il voulait la faire sienne.  Ainsi comme il avait entendu vanter le mode de vie des moines de saint Pakhôme, il se présenta en vêtements séculiers à la porte du grand monastère tabennésiote et demanda à être reçu comme novice. Saint Pakhôme le repoussa en faisant valoir son grand âge. Sur son insistance, on l'accepta à l'essai. Ses austérités et sa parfaite obéissance firent que les autres moines allèrent se plaindre à abba Pakhôme: "Où donc es-tu aller chercher ce pur esprit, pour notre condamnation? ". La providence le fit reconnaître. Abba Pakhôme lui donna le baiser de paix et le congédia. Abba Macaire retourna dans son monastère où par la grâce de Dieu et sa prière, il délivrait de nombreux possédés et guérissait les malades.  Abba Macaire l'archimandrite s'endormit dans la joie de son Seigneur en 394.

 

9. saint Ephrem le syrien

Ephrem était originaire de Nisibe en Mésopotamie, il dut fuir la maison de ses parents idolâtres, pour venir se faire baptiser en Syrie à l'âge de dix huit ans. Il  devint ascète et après une période de vie dans le désert, il fut ordonné diacre pour la ville de Nisibe puis à Edesse où il se dévoua pour les chrétiens persécutés. La tradition copte fait voyager saint Ephrem en Cappadoce et en Egypte, pour y rencontrer d'une part saint Basile, d'autre part saint abba Bishoï. Au deir el  Souriani  au désert de Scété, on peut voir encore aujourd'hui, l'arbre unique de son espèce produit par le bâton de saint Ephrem. Saint Ephrem composa des commentaires de l'Ecriture, des homélies spirituelles et a laissé aux Eglises des hymnes liturgiques qui lui valent le nom de "harpe de l'Esprit Saint". Il s'endormit en paix le 9 juin 373.

Sur terre, tu es apparu, bienheureux Ephrem comme la Lyre du Saint Esprit, par ton ascèse et tes écrits spirituels, tu illumines chaque jour les fidèles, c'est pourquoi nous te glorifions et demandons de prier la Trinité Sainte de faire briller  dans l'Eglise sa lumière sans déclin.

 

 

10. saint Jean à l'Evangile d'or

Le bienheureux Jean, originaire de Rome, reçut de son père un petit évangéliaire relié d'or avant de partir  en pèlerinage à Jérusalem. Il devint moine dans la ville sainte et passa sept ans dans son monastère.  Puis, il s'engagea dans l'ascèse de mendiant et revint à Rome; il demeura trois ans près de la maison paternelle à vivre dans une hutte, vêtu de haillons, ne vivant que de la charité et de restes de cuisine. A sa mort, ses parents le reconnurent grâce à son évangile d'or

 

11. sainte Euphémie

Sainte Euphémie de la ville de Chalcédoine, voyait,  pendant la persécution de Dioclétien, passer des convois de chrétiens enchaînés par le cou comme des chiens. Elle eut le courage de  protester devant les gardes et les magistrats. Interrogée sur sa foi, elle s'affirma chrétienne. Elle fut frappée et brûlée cruellement. Elle reçut la couronne des martyre en 304, son dernier geste étant le signe de la croix.

 

12. Saint Jacques , le mineur, évêque de Jérusalem

Il semble que Jacques fils de Cléopas et de Marie de Cana de Galilée était le neveu du juste Joseph; en raison de cette parenté, il fut appelé "frère du Seigneur". Notre Jacques est appelé  "le mineur" pour le distinguer du Fils de Zébédée nommé le majeur,  et de l'apôtre,  fils d'Alphée La tradition fait de lui le premier évêque de Jérusalem. C'est en cette qualité qu'il présida le concile des apôtres et rédigea son épître catholique. L'Eglise syriaque attribue à Jacques la liturgie de Jérusalem qui porte son nom. Le synaxaire de Jérusalem raconte que saint Jacques, vers 63,  sommé par le grand prêtre de renier le Messie Jésus, fut précipité du haut de la terrasse du temple et eut la tête brisée.

 

13. sainte Olympias          (avancée  du 25)

La bienheureuse Olympias naquit à Constantinople vers 365 dans une famille de haute aristocratie. Orpheline, elle fut confiée sous la tutelle de Procope, gouverneur de la ville à Théodosie, soeur de saint Amphiloque d'Iconium. Par son intermédiaire l'adolescente eut des contacts familiers avec saint Grégoire le Théologien et saint Grégoire de Nysse. Parvenue à l'âge adulte, elle épousa Nébridios, préfet de Constantinople qui décéda peu après son mariage. Sainte Olympias décida alors, malgré l'encouragement  de l' empereur au remariage, de se consacrer au seigneur dans l'ordre des veuves de l'Eglise. Elle vendit ses propriétés pour faire édifier des hôtelleries, des hôpitaux et des églises ou elle servait les nécessiteux. Elle fut ordonnée pour ce ministère diaconesse par l'archevêque saint Nectaire.

Quand saint Jean Chrysostome succéda à Nectaire, Olympias trouva en lui le père spirituel qu'elle désirait et  Jean Chrysostome la confidente qui savait l'encourager et le conforter. Après le bannissement de Jean Chrysostome en Arménie, sainte Olympias entreprit de défendre sa cause et fut exilée pour cela à Nicomédie. Elle s'endormit là dans la paix du Seigneur le 25 juillet 408.

 

14. saint Théodore de Chotep

Saint Théodore fut un officier de l'armée impériale originaire de Chotep près d'Assiout. Il fut martyrisé sous Dioclétien

 

15. Sainte Julitte et son fils Cyrique

Sainte Julitte, originaire d'Iconium, fuyant la persécution de Dioclétien, s'enfuit avec son enfant âgé de trois ans Cyrique, à Séleucie, puis à Tarse. Là, elle fut rattrapée par les mêmes malheurs et traduite devant le gouverneur. Celui-ci lui arracha son enfant et lui promit de lui  rendre si elle reniait le Christ, sainte Julitte répondit simplement "Je suis chrétienne". Le gouverneur alors attrapa Cyrique par le pied et le projeta violemment sur les marches du palais. Le saint enfant eut le crâne fracassé; sa mère, après de nombreux tourments fut décapitée. Sainte Julitte et son fils Cyrique reçurent la couronne des martyrs en 296.

 

16. saint Macaire

Le bienheureux Macaire fut martyrisé près de Pshati.

 

17. sainte Marine  appelée aussi Marguerite

Sainte Marine dont le culte se répandit en occident sous le nom de sainte Marguerite, était originaire d'Antioche de Pisidie; son père était prêtre des idoles. A la mort de sa mère, elle fut confiée à une nourrice qui vivait à la campagne. La fréquentation des chrétiens de l'endroit fit germer la semence de la foi dans le coeur de l'adolescente. Alors que Marine, âgée de quinze ans menait les troupeaux à la prairie, elle fut remarquée par le préfet d'Asie qui charmé par sa beauté  demanda qu'on lui amène au palais.  A la question de son identité, la bienheureuse Marine répondit " Je m'appelle Marine, fille de parents libres de Pisidie, mais je suis l'esclave de notre Dieu et sauveur Jésus-Christ, qui a créé le ciel et la terre". Elle fut mise en prison puis comparut une deuxième fois; invitée à sacrifier aux idoles, Marine répondit: "J'offrirai un sacrifice de louange à mon Dieu, mais jamais à vos idoles muettes et sans vie".  Elle subit les chaînes, les prisons, les fouets et rendit finalement son bon témoignage la tête tranchée vers 257.

 

18. abba Pambo

Né vers 304, abba Pambo fut disciple d'abba Antoine avant de s'installer définitivement au désert de Nitrie. Il fut ordonné prêtre; des moines réputés comme saint Macaire, n'hésitaient pas à parcourir dans le désert de longues distances pour participer à la Sainte Oblation et recevoir de ses mains la divine Eucharistie. Abba Pambo disait:" Si tu as du coeur, tu peux être sauvé" et encore, "Exerce la miséricorde envers tous, car la miséricorde trouve de l'assurance devant Dieu."

 

                     ce même jour:  apa Nub le martyr

Pendant les persécutions de Dioclétien, apa Nub entendant, à l'église le prêtre encourager les chrétiens à ne pas se dérober au martyre, distribua ses biens aux pauvres et se livra à Sammanoud au gouverneur.  Il fut crucifié la tête en bas au mât d'un navire et reçut la couronne des martyrs, à Alexandrie, la tête tranchée.

 

19. sainte Macrine

Soeur de saint Basile et de saint Grégoire de Nysse, sainte Macrine était l'aîné des dix enfants de saint Basile l'ancien et d'Emmélie. Dotée d'une beauté admirable et de manières agréables, sainte Macrine fut instruite dans l'enseignement des Saintes Ecritures sur la voie de la vertu. Son fiancé appelé à Dieu avant l'union, sainte Macrine s'engagea sur le chemin de l'ascèse. Elle administra  à la mort de son père, ses domaines dans le Pont, la Cappadoce et l'Arménie et fut pour  ses frères  à la fois pédagogue, protectrice et modèle d'équilibre de vie chrétienne. Quand elle sentit le moment de passer à Dieu, elle s'entretint avec son frère Grégoire de Nysse sur la nature de l'homme, l'âme et la résurrection,  puis s'endormit dans la joie de son Seigneur après l'office du soir  en disant cette prière: " Seigneur, c'est toi qui a fait disparaître pour nous la crainte de la mort.  C'est toi qui a fait pour nous du terme de la vie terrestre, le commencement de la vie véritable. <> C'est toi qui, par ta croix,  nous as ouvert la route de la résurrection après avoir fracassé les portes de l'enfer et réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort. <> Souviens-toi de moi dans ton royaume <> remets mes péchés <> afin que je paraisse devant toi, l'âme irréprochable, comme l'encens devant ta face."

Pendant ses funérailles à Ibora, en 380, un lumière éclatante illumina son corps paré comme celui d'une fiancée.

 

20. saint prophète Elie

Aujourd'hui nous faisons mémoire de celui qui sur la terre était empli de zèle pour le Seigneur; Elie serait d'après la tradition juive, descendant d'une famille sacerdotale de Thisbée en Transjordanie. Son nom signifie "Dieu est mon Seigneur". Homme de solitude, il confondit l'impiété et l'injustice du roi Achab. Il offrit le sacrifice du mont Carmel qui fut allumé par le feu du ciel.  Puis réfugié sur le mont Horeb, Elie reçut l'expérience du Dieu de douceur qui parle dans le silence du coeur.  Elie tendait vers la vie angélique et fut enlevé au ciel sur le char de feu en présence de son disciple Elisée. Avec Moïse, Elie, lors de la transfiguration du Sauveur s'entretenait avec lui de sa Pâque.  Il reviendra en précurseur de la parousie du Roi de gloire.

L’ange en chair, le fondement des prophètes, le second précurseur de la venue du Christ, le glorieux Elie, envoyant  du ciel, la grâce sur Elisée, éloigne les maladies et purifie les lépreux.  C’est pourquoi   il fait  jaillir les guérisons   pour ceux qui le vénèrent.

 

 

 

 

 

21. Saint Victor

Marseille le grand port grec de la Gaule méridionale fut une des premières escales du jeune christianisme missionnaire. Victor  (du latin victorieux) était probablement originaire d'une famille romaine installée à Marseille. Il était engagé dans le métier des armes et comme un certain nombre de soldats avait donné sa foi au Christ vainqueur de la mort.  Vers 290, quand Maximien vint à Marseille dans le but de persécuter les chrétiens, au lieu de cacher sa foi, Victor se mit à encourager ses compagnons d'armes à ne pas craindre ceux qui tuent le corps, pour être jugés dignes par la confession de la foi, de la couronne éternelle. Arrêté, saint Victor resta inébranlable devant les menaces du tyran et refusa le titre "d'ami de César" pour se parer de celui de serviteur du Dieu vivant. Les circonstances de sa mort glorieuse sont obscures, les synaxaires anciens rapportent qu'après avoir donné un coup de pied sur la statue de Jupiter, saint Victor fut condamné à avoir le pied coupé puis la tête tranchée. Des témoins entendirent une voix céleste disant: "Victor, tu es vainqueur".  Notre Père abba Jean Cassien fonda vers 415, le célèbre monastère dédié à saint Victor sur les lieux de sa sépulture. Les fouilles archéologiques entreprises en 1963 dans la crypte de l'abbatiale ont confirmé la présence du corps du saint martyr. Les nombreux miracles de saint Victor le font honorer comme le patron de la ville de Marseille.

 

  Ce même jour: le juste Arbogast, évêque de Strasbourg

Originaire d'Aquitaine, Arbogast s'en est allé en Alsace pour rejoindre les anachorètes de la forêt sainte. Il devint le pasteur aimé de la ville de Strasbourg. Il s'endormit dans la paix du Seigneur au début du 6è siècle.

 

22. sainte Marie-Magdeleine

Magdala (en araméen Dalmanoutha), petit village sur la rive occidentale du lac de Gennésareth, à cinq kilomètres de Tibériade, était la patrie de Marie-Magdeleine. Les Evangiles de Luc et Marc nous disent qu'elle fut délivrée par le Seigneur Jésus de sept démons. Un certain nombre de pères pensent que la pécheresse anonyme qui,  dans l'évangile de Luc, au cours du repas chez le pharisien Simon , arrosa de ses larmes les pieds du sauveur , serait la même personne que la galiléenne Marie de Magdala. Ce dont nous sommes certains c'est que Marie-Magdeleine se joignit au groupe des saintes femmes qui suivirent Jésus jusqu'à la croix et qu'elle fut la première à qui il se montra après la résurrection. L'Eglise, pour cette raison,  aime appeler Marie de Magdala l'apôtre des apôtres. On raconte qu'après la Pentecôte, Marie de Magdala entreprit le voyage à Rome pour demander justice à l'empereur Tibère de la condamnation inique prononcée par Pilate. Se présentant devant l'empereur avec un oeuf en main, symbole de la vie dans le tombeau, elle lui déclara qu'après sa passion, le Christ est ressuscité. Pour confirmer sa parole, l'oeuf se teignit miraculeusement en rouge. Depuis, les Eglises orthodoxes bénissent à Pâques les oeufs pour fêter la résurrection. La légende provençale relate que de retour en Palestine, Marie-Magdeleine, en raison de sa prédication , fut placée avec saint Maximin dans une barque sans rame et abandonnée à la mer, Lazare et les autres Marie dans une autre. L'embarcation fut guidée par la providence jusqu'à Marseille. Ainsi sainte Marie-Magdeleine porta l'Evangile dans  la  province des Gaules. On ajoute qu'après sa prédication, Marie Magdeleine vécut dans la solitude dans la grotte de la Sainte Baume située entre les villes de Marseille et de Saint Maximin. Toutefois les synaxaires anciens nous informent que, quittant Marseille, sainte Marie-Magdeleine continua ses voyages missionnaires en Egypte, en  Syrie et en Asie mineure, répandant en tous lieux la bonne odeur du Christ. Les historiens anciens de l'Eglise, Grégoire de Tours en Gaule et Nicéphore Calliste à Constantinople, s'accordent pour signaler son tombeau "à ciel  ouvert" à Ephèse. On ignore dans quelles conditions ses précieuses reliques sont arrivées à saint Maximin puis à Vezelay, le grand sanctuaire français consacré à notre sainte Marie-Magdeleine.

 Réjouis-toi, Marie Magdeleine, sainte et égale aux apôtres, toi qui as su aimer le doux Seigneur par dessus tous les biens.

Appelée par le Seigneur à un ministère égal à celui des apôtres, ô sainte Marie-Magdeleine, tu as suivi le Christ, ton bien aimé, aussi nous te louons avec des chants d'amour.  Toi qui as un si grand pouvoir d'intercession auprès du  Seigneur, par tes prières,  demande au Dieu très clément qu'il nous  délivre de  tous malheurs et nous montre sa sainte résurrection.

 

23. saint Apollinaire      Originaire d'Antioche de Syrie, saint Apollinaire, d'après une tradition ancienne,  avait suivi la mission de l'apôtre Pierre. De Rome, Apollinaire se rendit à Ravenne pour répandre la Bonne Nouvelle. Le succès de sa prédication lui causa maintes persécutions, il fut chassé de la ville mais y revint secrètement. La ville de Ravenne vénère le bienheureux Apollinaire comme son apôtre et premier évêque. D'après Pierre Chrysologue son successeur sur le siège de Ravenne au 5è. S. , saint Apollinaire mérite le titre de martyr, non pour sa mort mais en raison de ses labeurs pastoraux.

(Il semble bien que saint Apollinaire ait été l'évangélisateur de la région de Ravenne mais sa mission  ne remonterait pas au delà de vers 200.)

 

            ce même jour, l'Eglise de Marseille fête saint Jean Cassien

(voir  synaxaire le 28 février)

 

24. sainte Christine

Christine était la fille d'un puissant général païen qui pour garder sa fille l'enfermait pendant son absence dans une tour élevée. Elle était servie par de nombreuses suivantes et ayant à sa disposition toutes richesses et tout luxe désirables. Son père avait placé dans cette tour, des statues des dieux, ornées de pierres précieuses, pour que sa fille leur rende un culte. Bien qu'enfermée et sans contact avec l'extérieur, Christine se détourna des idoles pour contempler la création; la grâce de Dieu fit le reste, et l'intelligence illuminée par la Vérité, elle découvrit dans son coeur le créateur, Dieu unique. Quand elle entendit parler du Christ, aussitôt son coeur s'enflamma pour la Lumière du monde et elle détruisit les idoles. Son père furieux, la fit fouetter par douze soldats jusqu'à épuisement de leurs forces. Puis après avoir chercher à la noyer dans la mer, il  la livra au gouverneur qui sans aucune humanité  lui  fit subir d'atroces tortures (feu, mutilation) puis lui fit percer le coeur. La bienheureuse Christine reçut vers 300, à la fois le baptême du sang et la couronne des martyrs.

 

25. Saint Joachim et Anne

Des  Ecrits non canoniques nous livrent les noms des parents de Marie, la Vierge Mère de Dieu. Sainte Anne serait issue de la tribu de Lévi, dernière née du grand prêtre Mattha et de sa femme Marie. Anne épousa le sage Joachim de Galilée et mit au monde la toute-sainte Marie qui fut éduquée dans l'atmosphère du  temple et dans l'attente du Messie.

Des aïeux de Dieu, Joachim et Anne, nous fêtons aujourd'hui la mémoire, demandant avec foi leur secours pour être délivrés de toute affliction, nous qui crions: Dieu, sois avec nous, toi qui, dans ta bienveillance, les as élus et glorifiés.

 

26. sainte Parascève

Sainte Parascève serait née dans un bourg près de Rome de parents pieux nommés Agathon et Politie. On l'appela Parascèce ce qui veut dire préparation  parce qu'elle est née un vendredi. Elle apprit dès son enfance les Saintes Ecritures, puis mena une vie retirée appliquée à méditer la Parole divine. Sa connaissance spirituelle attira à elle de nombreux chercheurs de Dieu qui reçurent d'elle la foi au Christ. Elle fut saisie au temps des persécutions d'Antonin et refusa de sacrifier aux idoles. Elle fut condamnée à avoir la tête tranchée et reçut ainsi la couronne des martyrs vers 140.

 

27. Saint Pantéleimon

Saint Pantéleimon naquit à Nicomédie et fut éduqué dans la piété de la vraie religion. Ayant appris l'art médical, il exerça la profession de médecin avec une charité admirable, guérissant les maladies par son art, sans se faire payer des pauvres. Il mérita ainsi son nom de Pantéleimon "miséricordieux à tous". Quand la médecine était défaillante, il se montrait compatissant à toutes les maladies de l'âme et du corps et guérissait souvent par la grâce de Dieu. Il ouvrit un jour les yeux d'un aveugle et son coeur à la lumière de la foi. Ce fut la cause de son martyre. Révélé par ce miracle éclatant, le bienheureux Pantéleimon refusa de renier sa foi et fut condamné à être décapité. Il reçut la couronne des martyrs en 305. Il est invoqué avec succès pour procurer par ses prières et la grâce du Christ, seul médecin des âmes et des corps, la guérison de ceux qui l'invoquent avec piété.

 

              ce même jour, l'Eglise de Troyes, fête son évêque saint Ours, passé au royaume vers 426

 

Saint, victorieux et guérisseur Pantéleimon, intercède auprès du Dieu miséricordieux  afin qu'il  nous accorde la guérison des corps et la santé de l'âme.

              

28. sainte Marthe

Les deux saintes femmes, Marthe et Marie , soeur de Lazare, demeuraient à Béthanie, près de Jérusalem. Les deux saintes sont honorées ensemble le 4 juin . L'Evangile nous raconte  qu'à une des visites du Seigneur, Marthe était tout occupée à servir le Maître, le priait de décider Marie à l'assister; Jésus sans blâmer son dévouement lui fit comprendre que la meilleure part résidait dans l'écoute de la Parole.  Après la Pentecôte, Marthe et Marie accompagnèrent Lazare pour répandre au loin la Bonne Nouvelle de la Résurrection. L'Ile de Chypre et la Provence s'honorent de leur protection. L'Eglise de France fait aujourd'hui mémoire du transfert des reliques de sainte Marthe à Tarascon  et de la victoire de la foi sur la bête furieuse appelée "tarasque" qui  dans le Rhône terrorisait les habitants de la ville.

 

  Ce même jour: le juste Samson, évêque de Dol en Bretagne au 6è. S.

 

29. sainte Julitte      (avancée du 30)

Julitte (ou Juliette) était une riche veuve chrétienne de la ville de Césarée de Cappadoce. Au temps de la persécution de Dioclétien, un odieux personnage voulant s'emparer de ses biens la dénonça comme chrétienne.   Le magistrat la fit amener et l'invita à offrir de l'encens aux idoles. Julitte renonça sans hésiter à sa fortune en disant:  "Rien ne me fera renier mon Créateur et mon Dieu qui a fait toutes choses. "   Elle fut condamnée à être livrée au feu.  Sainte Julitte marcha vers le bûcher en exhortant les autres chrétiennes:" Nous sommes créées de la même manière que les hommes, à l'image de Dieu. La force est accessible aux femmes comme aux hommes, il nous faut offrir au Seigneur  avec une égale constance, courage et patience." Saint Basile dans une homélie en son honneur,  dit qu'elle entra dans les flammes comme si elle pénétrait dans une lumineuse chambre nuptiale. Sainte Julitte offrit sa vie en sacrifice et reçut la couronne céleste vers 303.

     Ce même jour: le juste Loup, évêque de Troyes, endormi dans la paix du Seigneur en 478

 

30. saint Abdon et Sennen

Abdon est un nom d'origine sémitique que nous pouvons rapprocher de l'arabe Abdallah "serviteur de Dieu". Il semble qu'Abdon et son  compagnon Sennen furent des princes perses. Pendant la persécution de Dèce, ils confessèrent leur foi  et,  en raison de leur noblesse, amenés à Rome pour être suppliciés dans le cirque. Les fauves refusèrent de maltraiter les deux saints étrangers, ils furent égorgés par des gladiateurs en 273.  Leurs précieuses reliques furent inhumées dans le cimetière de saint Pontien à Rome qui possède une peinture murale paléo-chrétienne représentant les deux martyrs  couronnés par le Christ. Au dixième siècle, une partie des reliques fut offerte au monastère Notre Dame d'Arles sur Tech dans les Pyrénées Orientales. Les précieuses reliques furent déposées provisoirement dans un sépulcre antique. Depuis ce jour et jusqu'à aujourd'hui, ce sarcophage se remplit d'une eau incorruptible  dont aucune analyse n'a pu déterminer ni son origine , ni sa composition physico-chimique exacte. L'eau de la "sainte tombe" des martyrs Abdon et Sennen, par la grâce de Dieu et l'intercession des saints produit de nombreux miracles.

Dieu de nos pères, tu as lavé le monde dans les eaux du déluge et as regénéré l'humanité dans les eaux du baptême, tu nous donnes la grâce de l'eau vivifiante; à la prière de tes saints martyrs Abdon et Sennen, rends-nous chrétiens fervents et guéris  toutes nos infirmités. Sauve-nous, Christ Dieu, notre vie et notre espérance.

 

 

31. Saint Joseph le juste         (reporté du 20)

Saint Joseph le juste, le charpentier, fiancé à Marie qui conçut Emmanuel de l'Esprit Saint, mérita d'être appelé "père du Christ" en raison de la foi qu'il a accordé à la parole de l'ange. 

La tradition copte est probablement le témoin le plus ancien du culte de saint Joseph. Sa fête est mentionnée au 20 juillet dans un synaxaire du 7e. S.  (en occident son culte apparaît seulement au 15è.S. et fut imposé par le pape au 17è. ) Les coptes sur la foi des synaxaires et des écrits non canoniques prêtent à saint Joseph, d'un premier mariage quatre fils, Juste, Yousâb, Jude l'apôtre, Jacques  et trois filles. La légende  fait mourir  saint Joseph quand Jésus eut seize ans.