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Synaxaire Fevrier |
février
1. saint Thryphon Originaire de Samosate en Phrygie,
Thryphon bien qu'il fût un simple gardien de troupeau d'oies, avait reçu le don
de guérison et d'exorcisme. Sous l'empereur Dèce, il fut dénoncé comme chrétien
et conduit devant le gouverneur à Nicée, qui après de cruels sévices le condamna
à être décapité; Saint Thryphon confessa courageusement le Christ et reçu la
couronne des martyrs vers 250.
Ce même jour: saint Alexandre 43è. pape
d'Alexandrie. Il gouverna en bon pasteur l'Eglise d'Egypte de 700 à 724. Il
s'endormit dans la paix du Seigneur.
Encore ce même jour: Le juste
Paul, évêque de Trois châteaux dans le courant du 6è. siècle et la juste Brigitte, abbesse de Kildare
en Irlande, endormie dans la joie de son Seigneur en 523.
2. présentation du Seigneur au temple ou Sainte
Rencontre Cette fête qui clôt le cycle de la
nativité, nous rappelle qu'au 40è. jour après la naissance de son enfant, Marie
le porta au temple, selon 3. Abba Barsoum Abba Barsoum vécut en Syrie sur un
rocher en forme de colonne à
l'image de saint Siméon le stylite qu'il visita. Abba Barsoum assista au concile
d'Ephèse présidé par saint Dioscore. 4. saint Isidore Isidore naquit à Alexandrie vers le
milieu du 4è.S. Esprit cultivé aussi bien dans la littérature profane que dans
les Saintes Ecritures, il abandonna tous ses biens pour la vie monastique qu'il
mena sur le mont Péluse. Higoumène puis évêque de Péluse, il fut un ardeur
défenseur de saint Jean Chrysostome contre ses calomniateurs, et aussi un ami
sûr de notre père saint Cyrille dans sa lutte contre l'hérésie nestorienne.
Grâce à sa vie de prière et ses nombreuses lettres, il instruisit et illumina le
monde méditerranéen, convertissant les pécheurs, soutenant les justes
orthodoxes, expliquant clairement à ceux qui le lui demandaient, les Saintes
Ecritures et les règles de la vie chrétienne. Il s'endormit dans la joie du
Seigneur vers 449. 5. sainte Agathé Sainte Agathe, chrétienne de Sicile,
était ornée d'une remarquable beauté du corps et de l'âme. Pendant la
persécution de Dèce, elle fut conduite devant le gouverneur à Catane. Devant son
refus de renier son Sauveur, elle fut torturée sur le chevalet par des lames
rougies au feu; puis on lui mutila la poitrine. Malgré ses cruelles souffrances,
sainte Agathe persévéra à confesser la foi dans le Christ-Dieu, aussi la rage
des persécuteurs la condamna à la rouler sur un lit de tesson de bouteilles et
de charbons ardents. Jetée en prison, elle y rendit son âme à Dieu et reçut la couronne des martyrs le 5
février 251. 6. saint Julien Saint Julien, fervent chrétien de la
ville d'Emèse en Phénicie, versé dans l'art médical, soignait les corps malades
et s'occupait bien plus des âmes. Ayant appris que l'évêque de la cité, saint
Silvain et son diacre Luc, avait été condamnés à être livrés aux fauves, il alla
dans leur prison pour les encourager aux glorieux combats du martyre et recevoir
leur bénédiction. Aussitôt arrêté, après onze mois de détention, il fut livré à
la torture et reçut ainsi la couronne des martyrs vers 312.
7. saint Serge Chrétien de la ville d'Athribe en basse
Egypte, saint Serge souffrit la persécution pour le Nom du Seigneur et fut
martyrisé avec son père, sa mère et sa soeur. 8. saint Sévère d'Antioche Sévère est né à Sozopolis en Pisidie.
Il passa par les écoles littéraires d'Alexandrie et apprit le droit à Beyrouth
avant de recevoir la foi chrétienne. Il fut baptisé adulte à Saint Léonce de
Tripoli en 488. Aussitôt, il embrassa l'ascèse monastique près de Maïouma de
Gaza. Il entreprit la vie d'anachorète. Il fit de telles prouesses d'ascétisme
que, sa santé étant compromise, il eut la sagesse de reprendre la vie commune et
fonda près de Maïouma, un nouveau monastère dont il devint l'higoumène respecté.
C'était à l'époque des malheureuses controverses autour des questions
christologiques, Sévère se montra le champion le plus subtil de l'héritage de
saint Cyrille d'Alexandrie. Il multiplia les ouvrages théologiques contre les
diphysites qui coupaient la personne unique du Christ en deux sujets, et contre les monophysites eutychiens,
qui, en Christ, faisaient absorber
l'humanité parfaite par la divinité.
Le 6 novembre 512, abba Sévère fut élu et consacré patriarche d'Antioche
par les métropolites de Tarse et de Mabboug. . La politique religieuse de
l'empereur Justin, obligea abba Sévère à s'enfuir en Egypte où il arriva le 29
septembre 518 et s'établit au monastère d'Ennaton. Toutefois, par sa
correspondance, il restait en communion avec les évêques exilés pour la foi
orthodoxe et ses moines dispersés dans tout l'Orient. Sous le règne de
Justinien, grâce à l'appui de la pieuse impératrice Théodora, il put
réapparaître en Syrie et à Constantinople. Mais sur les manœuvres du pape de Rome
Agapet, Justinien le proscrivit. Saint Sévère reprit la route des déserts
d'Egypte. Il s'endormit dans la paix du Seigneur le 8 février 538. Son corps
repose au monastère de l'Ennaton. L'Eglise conserve avec vénération ses
traités théologiques, ses homélies spirituelles sur l'Ecriture et le cycle
liturgique. Saint Sévère est aussi l'auteur d'une anaphore et d'un rituel du
baptême. C'est lui qui a introduit l'usage de la vigile dominicale avec la
lecture hebdomadaire des Evangiles de la résurrection.
9. Abba Paphnuce & sainte Thaïs Près d'Hérakléopolis en Thébaïde, abba
Paphnuce dont le nom signifie porte-Dieu, s'exerçait à la vie monastique. Sa
renommée était si grande qu'on le regardait moins comme un homme que comme un
ange. Après des années dans le désert, il demanda à savoir ce que lui avait valu
son ascèse. Un ange lui révéla qu'il égalait un musicien qui gagnait sa vie en
chantant dans les bourgs voisins. Abba Paphnuce se hâta d'aller voir cet homme
pour s' instruire de sa vertu. Celui-ci lui répondit qu'il était un grand
pécheur qui avant d'exercer son métier de musicien, vivait de brigandage. Il se
souvenait que dans sa vie de voleur, il avait simplement arraché des mains de
ses compagnons une vierge consacrée à qui ils voulaient faire violence, et, une
autre fois, secouru par le don de trois cents pièces d'argent, une femme dans
une détresse telle qu'elle n'avait pas mangé depuis quatre jours. Après trois
nouvelles années, abba Paphnuce renouvela sa question. Il lui fut répondu qu'il
égalait en vertu, le chef d'un
petit village proche. Il y alla, le principal du village l'accueillit, le mena
dans sa maison, lui lava les pieds et lui offrit le repas. Il dit combien il
était conscient du poids de ses péchés, aussi, il ne refusait jamais
l'hospitalité aux étrangers, prenait bien soin de rendre justice avec équité et
se gardait de s'emparer du fruit du travail des autres en payant scrupuleusement
ses employés; enfin, il permettait que d'autres exploitent, soit par semailles,
soit par troupeaux, ses terres
laissées libres. Une conduite si simple et charitable éblouit abba Paphnuce qui
retourna à son désert. Encore plus tard, la même question le taraudait. L'ange
lui dit qu'il se trouvait aux yeux de Dieu comme un certain marchand, qui pour
ne pas s'enrichir orgueilleusement
distribuait son superflu aux pauvres, aux Eglises et aux monastères. Dieu
montre ainsi qu'une véritable vie chrétienne dans les difficultés du monde peut égaler l'ascèse monastique la
plus sévère. Il se servit aussi d'abba Paphnuce pour montrer la puissance de la
pénitence. A Hérakléopolis, vivait Thaïs une courtisane d'une très grande
beauté. Abba Paphnuce, ayant quitté l'habit monastique se rend près d'elle et
lui demanda de s'isoler avec elle dans un endroit où il pût se dérober non
seulement aux regards des hommes mais aux yeux de Dieu même. Thaïs à qui il
restait des principes de religion, s'écria que la chose était impossible,
Dieu étant partout présent. Elle prit
tout à coup conscience de son état et reconnaissant l'ascète, lui demanda ses prières et de la
conduire à la pénitence. Abba Paphnuce la mena dans un monastère et l'enferma
dans une cellule. Elle vécut ainsi en recluse
pendant trois ans. Abba Paul le simple dans une vision sut la grande gloire que Dieu réservait à Thaïs dans
les cieux. Ces événements se sont passés en Thébaïde à la fin du quatrième
siècle. 10. saint Zénon Notre vénérable père saint Zénon,
originaire de la patrie de saint Basile, après avoir occupé un poste dans
l'administration impériale, vécut en ermite dans un tombeau près d'Antioche.
Vers 416, il s'endormit dans la paix du Seigneur.
Ce même jour: la juste moniale
Scolastique Elle est la sœur de Benoît de Nursie et comme lui se consacra au Seigneur dans la vie monastique. Benoît avait l'habitude, chaque carême de visiter sa sœur pour s'entretenir de la vie spirituelle. Une fois, en 543, Scolastique pria son frère de demeurer la nuit pour prolonger leur conversation spirituelle, Benoît arguant de la règle refusa, alors Scolastique pria le Seigneur qui favorisa une tempête pour empêcher toute sortie. Scolastique dit à Benoît: "Je vous ai demandé une grâce, vous l'avez refusée. J'ai prié Dieu, il m'a exaucé". Trois jours après Scolastique s'en alla
vers le Seigneur. Benoît, de son monastère, vit son âme s'élever vers le ciel
comme une colombe entourée de lumière. 11. Saint Blaise Saint Blaise, arménien de naissance et
médecin de profession, en raison de sa grande charité fut élu évêque de la ville
de Sébaste, aujourd'hui Sivus en Turquie. Durant la grande persécution, il
s'était retiré dans une grotte sur les flancs de la montagne où il vivait
pacifiquement parmi les bêtes sauvages. Très expert dans l'art médical, il
opérait de nombreuses guérisons par sa science et quand elle était prise en
défaut, Dieu lui avait fait le don de guérir miraculeusement. Saisi par le
gouverneur, il confessa le Nom du Christ et fut pour cela cruellement frappé
puis décapité avec ses compagnons. Au moment de son glorieux martyr, se
souvenant de son amour des malades, il éleva sa prière pour tous ceux qui
imploreront sa prière et son secours dans les maladies et les épreuves. Le
Seigneur lui apparut dans sa gloire et lui dit "J'ai entendu ta prière et je
t'accorde ce que tu me demandes". Saint Blaise est un des saints guérisseurs les
plus vénérés en Orient et en Occident.
Ce même jour: le juste Benoît
d'Aniane Encore jeune homme, Witiza, seigneur
wisigoth, au cours d'une campagne
en Italie, sauva son frère de la noyade en plongeant dans le Tessin à son
secours. Depuis ce jour, il décida d'embrasser la vie monastique.
Il devint moine sous le nom de Benoît en Bourgogne à
l'abbaye de Saint Seine. Elu abbé, il fuit cette charge vers le Languedoc et se
bâtit un ermitage à l'endroit où le ruisseau Aniane se jette dans l'Hérault.
Sa sainteté attire de nombreux
disciples, il faut édifier un monastère pour vivre selon la règle de travail,
prière, solitude. Benoît collige toutes les règles monastiques et propose aux
communautés de se réformer selon la tradition. Il parcourt les Gaules pour
encourager les moines, combattre les désordres par la charité et la parole.
C'est au cours d'une mission qu'il part vers le Royaume à Aix Certains historiens avancent que
beaucoup de textes liturgiques gallo-wisigothiques introduits dans la liturgie
romaine sont à son initiative bien que
cette acclimatation soit attribuée généralement à Alcuin, conseiller de
l'empereur.
12. sainte Eulalie Sainte Eulalie vivait dans la région de
Barcelone; née de parents chrétiens elle vivait dans la piété et l'amour de
Dieu. Lorsqu'elle apprit que des émissaires de l'empereur venaient pour
appliquer l'édit contre les chrétiens de Dioclétien et Maximin, elle alla
confesser sa foi devant leur tribunal.
En raison de son âge de douze ans, le gouverneur voulut la ridiculiser en
lui faisant faire le tour de la ville à califourchon sur le dos d'un homme
pendant qu'un autre lui appliquerait le fouet. Loin de l'humilier, ce traitement
la conforta dans sa confession, alors après d'autres tourments, il la fit mettre
en croix sur un chevalet et la fit périr sur le bûcher. Sainte Eulalie rendit
son glorieux témoignage en 304. Son culte de répandit très rapidement en toute
l'Espagne et le midi de
ce même jour: Les nouveaux martyrs d'el Fikria d'Abou Quorqas
Sa Sainteté Abba Shénouda III, Pape et
Patriarche d'Alexandrie, a ordonné
d'inscrire dans le synaxaire les néo-martyrs de l'Eglise saint Georges du
village d'el Fikria d'Abou Quorqas en Haute Egypte:
Vingt neufs jeunes gens de l'Eglise
saint Georges recevaient le 12 février 1997 la catéchèse lorsque vers 19 H30 un
groupe d'extrémistes musulmans firent irruption dans l'église et firent feu sur
eux à l'arme automatique.Treize adolescents et jeunes adultes ont péri dans cet
attentat. Les nouveaux martyrs se nomment: Adel Mikael el Malak, Milad Mikael el
Malak, Ayman Reda Guirguis, Edward Wasfi Danial, Faraj Oweda Israel, Ibrahim
Faraj Oweda, Joseph Mossa Fahim, Magdi Bassily Swaybi, Milad Shokri Salib, Mina
Nabil Bakhit, Olfat Botros Shakir, Samuel Kanaan et William Bishara. Leur sang
fut répandu au pied du sanctuaire
en raison de leur foi et de leur
attachement à l'Eglise copte-orthodoxe. Ils célèbrent désormais la liturgie
céleste parmi les saints et les
anges. 13. Sainte Zoé et Photiné Zoé et Photiné sont deux femmes
conduites à la vie angélique par saint Martinien, ermite de Palestine au 5è. S.
Zoé (Vie) était une femme de mauvaise
vie qui s'était fixé l'enjeu de séduire saint Martinien. Conquise par l'ascète
qui n'hésita pas à se jeter dans un brasier pour éviter de succomber au plaisir,
elle se retira au couvent de sainte Paule où elle resta douze années dans une
sainteté qu'il fut impossible de cacher. Photiné (Claire) était une jeune fille,
victime d'un naufrage qui fut secourue par saint Martinien qui souffrant la
tentation devant sa beauté exceptionnelle, s'enfuit la laissant sur son lieu
d'ascèse. Photiné, y resta
volontairement pendant six années travaillant de ses mains et persévérant dans
la prière. Elle s'endormit dans la joie de son Seigneur et fut ensevelie à
Césarée de Palestine.
Ce même jour: le juste
Fulcran Né au territoire de Lodève, Fulcran se
fit remarquer par l'évêque Thiérry qui l'ordonna prêtre en raison de sa piété et
de son amour de l'Eglise. A la mort de Thierry, le clergé et les fidèles
l'élirent pasteur du diocèse. Il alla se cacher pour échapper à cette charge, se
considérant indigne. Découvert, il fut conduit sous bonne garde à Narbonne pour
y être ordonné par le métropolitain. Fulcran devint un modèle de la vie
épiscopale en visitant son diocèse de nord au midi, de l'orient à l'aquilon en
prêchant 14. saint Pierre d'Alexandrie Saint Pierre fut le 24è. patriarche
d'Alexandrie. Il succéda à Abba Athanase l'apostolique et lui aussi souffrit les
persécutions des hérétiques ariens. Saint Pierre gouverna en bon pasteur son Eglise de 373 à 380
et s'endormit dans la paix du Seigneur. 15. saint Onésime Esclave de Philémon, Onésime s'est
enfui non sans le voler. Il a rencontré saint Paul qui l'a enseigné et baptisé.
L'apôtre le renvoie à son maître porteur d'une lettre pour qu'il le reçoive non
comme un esclave mais comme un frère très cher. Confié à Paul, Onésime le suivit
dans ses voyages. Après le martyr de Paul à Rome, Onésime fut exilé à Pouzzoles
près de Naples. En raison de son obstination à prêcher l'Evangile, il fut de
nouveau conduit à Rome, où il rendit un bon témoignage en confessant sa foi sous
la torture. Il reçut la couronne du martyre en expirant sous les coups. 16. saint Siméon Siméon, fils de Cléophas et cousin de
Jésus, succéda à saint Jacques comme évêque de Jérusalem. Il mourut martyr vers
107. En France, un autre Siméon gouverna en
bon pasteur l'Eglise de Metz dans le courant du 4è. S.
Ce même jour, saint Honeste,
Originaire de Nimes, Honeste fut
remarqué et ordonné prêtre par saint Saturnin qui l'envoya évangéliser
17. Saint Théodore le conscrit Théodore était originaire d'Anatolie et
servait dans l'armée impériale. Chrétien depuis son enfance, il gardait sa foi
secrète en attendant un signe de Dieu pour témoigner la grâce du Christ sauveur.
Comme son corps de troupe stationnait près de la ville d'Euchaïta, il apprit que
les habitants de la région étaient terrorisés par un redoutable dragon. Théodore
s'armant du signe de la croix se précipita vers la bête et l'abattit d'un coup
de lance à la tête. Persuadé que désormais il pourrait vaincre le dragon ennemi
du genre humain, il révéla sa foi chrétienne en déclarant devant la troupe: "Je
suis chrétien, c'est le Christ seul que j'adore. C'est lui le Roi que je sers,
et c'est à lui seul que je veux offrir un sacrifice". Le gouverneur après bien
des supplices condamna saint Théodore au bûcher. Les Flammes l'entourèrent en
formant autour de son corps une sorte d'arc de triomphe; c'est en rendant grâces
que saint Théodore remit son âme à Dieu ver 303. 18. saint Agapet Originaire de Cappadoce, Agapet devint
moine dès son plus jeune âge. L'empereur Licinius l'enrôla de force dans l'armée
romaine. Agapet ne se déroba pas et continua sous l'habit militaire à pratiquer
les moeurs monastiques. Par sa seul présence, il guérissait les maux des hommes
et des bêtes. Lorsque l'empereur Constantin proclama la liberté de l'Eglise, il
rendit Agapet à la vie monastique.
Dès son retour au monastère à Sinaos près d'Ancyre en Phrygie, l'évêque
l'ordonna prêtre; à la mort de ce dernier, tout le peuple et le clergé élurent
Agapet , évêque de Sinaos. La grâce divine qui l'avait élevé à l'épiscopat le rendit dès lors semblable à une
source intarissable en miracles et
un océan de miséricorde pour son peuple. Après de longues années de ministère
sacerdotal, saint Agapet s'endormit dans la paix du Seigneur vers 330.
19. saint Mesrop Issu d'une famille princière d'Arménie,
Mesrop fit de brillantes études dans les lettres syriaques et helléniques. Sous
l'influence du catholicos Isaac,
son cousin , il devint moine et prêtre puis se retira au désert pour se
consacrer à l'étude des saintes Ecritures et à la prière. Il avait constaté que
le peuple d'Arménie n'était que superficiellement converti du fait qu'on ne
lisait l'Evangile et célébrait la sainte Anaphore qu'en syriaque ou en grec. Il
entreprit donc d'inventer une écriture transcrivant la langue arménienne et
commença la traduction des Ecritures. Avec la grâce divine il parvint à son but
et il est considéré comme le docteur de l'Eglise apostolique arménienne. Au
moment de son départ vers le royaume céleste, le 19 février 439, un rayon de
lumière en forme de croix vint illuminer son corps assurant ses disciples qu'il
les quittait pour participer à la gloire des saints.
20. le prophète Osée Le prophète Osée est le chantre de
l'amour de Dieu pour son peuple. Il compare Israël à une épouse infidèle
toujours aimée par son époux. Il est le prophète par excellence de la pénitence
et de l'amour fidèle du créateur pour sa créature. 21. saint Eusthate Saint Eusthate fut d'abord évêque de
Bérée en Syrie, puis du consentement unanime des évêques de la province,
transféré au siège apostolique d'Antioche. Il prit un rôle important au premier
concile oecuménique de Nicée (325). Sa sainte franchise ne faisant acception de
personne et son zèle généreux pour la foi orthodoxe lui valurent de nombreux
ennemis parmi les partisans de l'hérésie arienne. Ils réussirent à obtenir de
l'empereur Constantin son bannissement. Il fut exilé en Thrace où il s'endormit
dans la paix du Seigneur vers 330, sans jamais cesser de confesser la foi
proclamée par les 318 pères de Nicée. 22. saint Papias Saint Papias, compagnon de saint
Polycarpe de Smyrne, fut évêque d'Hiérapolis en Phrygie. Il n'avait pas connu
directement les apôtres, mais par leurs successeurs immédiats, il s'était
informé avec avidité de leur enseignement. Il nous a laissé de précieux
témoignages sur l'enseignement apostolique et l'établissement du canon des
Ecritures de 23. saint Polycarpe Saint Polycarpe disciple de saint Jean
le Théologien fut ordonné évêque de Smyrne. Il gouverna son Eglise en imitant
parfaitement la conduite de son maître et répétant avec fidélité ses
enseignements sacrés. Malgré son grand âge, il entreprit le voyage à Rome pour
rencontrer le pape Anicet au sujet de la querelle de la date de Pâque. Il
obtient la pacification des esprits en expliquant que les Eglises pouvaient confesser la même
foi en ayant une diversité dans la manière de vivre et de célébrer les mystères,
et qu'il n'y avait aucune raison à ce que l'Eglise de Rome abandonne les
coutumes héritées des apôtres Pierre et Paul, ni que les Eglises d'Asie laissent de côté la
tradition reçue de l'apôtre Jean. Peu de temps après son retour de Rome, saint
Polycarpe fut arrêté pour le contraindre de sacrifier aux idoles de l'empire. Il
répondit calmement: "Je suis chrétien, voilà quatre-vingt ans que je le sers, il
ne m'a fait aucun mal, comment pourrais-je insulter mon Roi et mon Sauveur". Il
fut aussitôt condamné au bûcher. Amené sur le bois, le saint hiéromartyr
Polycarpe fit monter vers le ciel son ultime eucharistie:" Seigneur
tout-puissant , Père de Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé à qui nous devons de te
connaître, Dieu de toute la
création <> je te bénis parce que tu m'as jugé digne de ce jour et de
cette heure, et que tu me permets de porter mes lèvres à la coupe de ton Christ,
pour ressusciter à la vie éternelle <> dans l'incorruptibilité de l'Esprit
Saint. Accueille-moi devant ta face, que mon sacrifice te soit agréable.<>
O Dieu de vérité <> je te glorifie au Nom du Grand Prêtre et céleste,
Jésus Christ ton Fils bien aimé, par lequel gloire soit à toi, avec lui et à
l'Esprit Saint, aujourd'hui et dans les siècles sans fin".
Quand il dit "Amen", la flamme s'arrondit
semblable à la voilure d'un navire et entoura comme d'un rempart le corps du
martyr. Ce n'était plus chair qui brûle mais pain que l'on dore. Saint Polycarpe
acheva son ministère glorieux en 167. 24. Lucius, Montan, Flavien et Julien avec Primolus,
Donatien et Rémus. Peu de temps après le martyre de saint
Cyprien de Carthage, on arrêta les prêtres et diacres Lucius, Montan, Flavien et
Julien avec les catéchumènes Primolus, Donatien et Rémus. Après avoir confessé
sans crainte la foi au Dieu vivant devant le gouverneur, ils furent condamnés à
être décapités. On raconte que saint Cyprien leur apparut pour les encourager en
leur disant que la grâce de Dieu donne la force de résister aux douleurs: "
Pendant que la chair endure les
souffrances, l'âme est comme déjà au ciel; le corps ne sent plus rien, quand
notre pensée est toute entière plongée en Dieu". Réconfortés par ses paroles,
parvenus au lieu du supplice, le prêtre Flavien donna aux fidèles le baiser de
paix et leur dit: "Bien-aimés, vous resterez en paix si vous demeurez en paix
avec l'Eglise et si vous gardez l'unité dans la charité". Les Saints de Carthage
rendirent leur glorieux témoignage en 259. 25. saint Paphnuce Képhalas Abba Paphnuce Képhalas était
contemporain du grand saint Antoine. Il vécut pendant quatre-vingts ans dans le
désert. Doté d'une grande sagesse et du charisme de l'enseignement, il se
défendait de juger les pécheurs et savait toujours parler à bon escient pour le
profit spirituel de ses auditeurs. Abba Antoine dit d'abba Paphnuce Képhalas:"
Voilà un homme véridique, apte à soigner et sauver les âmes".
26. saint Porphyre Saint Porphyre, originaire de
Thessalonique, quitta sa patrie pour se rendre en Egypte dans le désert de Scété
où il passa cinq ans d'initiation à la vie monastique. Il se rendit ensuite en
Palestine et s'enferma dans une caverne près du Jourdain. Puis, il vint à
Jérusalem où ordonné prêtre, il illumina par sa parole un grand nombre de
fidèles. Ordonné évêque de Gaza, saint Porphyre appliqua toutes ses forces à
confirmer son peuple dans la foi orthodoxe et amener les infidèles à la
connaissance du Dieu vivant. Il s'endormit dans la paix du Seigneur le 26
février 420. 27. saint Cosme saint Cosme fut le 58ème pape
d'Alexandrie. Il gouverna en bon pasteur la sainte Eglise d'Egypte de 921 à
933 28. saint Jean Cassien Jean Cassien naquit aux confins du
Danube probablement en Roumanie. En compagnie de Germain "son frère, non pas par
la naissance, mais en esprit" il se rendit en Palestine pour s'initier à la vie
monastique à Bethléem. Puis, ils partirent dans les déserts d'Egypte animés du
désir d'une plus grande perfection. Ils entreprirent de visiter les monastères et les anachorètes pour
recueillir leur enseignement et vénérer en eux la splendeur de la grâce.
Ils restèrent notamment sept années à
Scété où ils eurent le bonheur de s'édifier auprès d'abba Moïse, Sérapion,
Théonas, Isaac et Paphnuce et bien d'autres. Avec la bénédiction de leur abbé de
Bethléem, ils s'installèrent définitivement en Egypte. Mais il ne purent y
trouver longtemps la quiétude nécessaire à la contemplation. L'archevêque
Théophile, dans une ardeur aussi véhémente que peu éclairée contre les moines
origénistes, sema le trouble dans les déserts. Jean et Germain se joignirent à
un groupe de moines du désert de Nitrie et trouvèrent refuge à Constantinople
sous la protection de saint Jean Chrysostome. Germain reçu de ses mains la
prêtrise et Jean Cassien le
diaconat. Lors de la persécution et de l'exil de
saint Jean Chrysostome, ils furent envoyé à Rome par le clergé et le peuple pour
demander au pape romain de maintenir la communion avec le saint archevêque
injustement condamné. Cassien
demeura une dizaine d'années à
Rome, il fut ordonné prêtre par le pape Innocent 1er. Enfin il se rendit à Marseille où sur
le modèle des monastères égyptiens en tenant compte des conditions de vie propre
à A la demande de saint Castor, évêque
d'Apt, il rédigea ses '"Institutions cénobitiques" pour décrire le mode de vie
des moines d'Egypte et les règles des moines de Palestine et de Cappadoce.
A l'intention des ermites il expose les
enseignements spirituels et
vivifiants des pères d'Egypte dans ses "conférences".
Jean Cassien en parfait orthodoxe,
fidèle aux enseignements des pères cappadociens s'éleva contre les enseignements
excessifs d'Augustin d'Hippone et se fit le champion de la synergie de la grâce
de Dieu avec la libre réponse de la volonté de l'homme. Attaqué par les
partisans extrémistes d'Augustin, Saint Jean Cassien en ennemi de la dispute,
"ayant appris dans l'intimité de la contemplation divine, le secret d'une paix
constante et douce, et d'une sérénité tranquille" se tint en silence, sans
chercher à se justifier. Il s'endormit dans la paix et la joie du Seigneur vers
435. 29. Saints Romain et Lupicien Saint Romain s'enfonça dans les forêts
épaisses du Jura suisse emportant avec lui pour lecture que l'Ecriture sainte,
les sentences des pères du désert et les institutions cénobitiques de saint Jean
Cassien. Son frère cadet Lupicien après quelques années vint le rejoindre. Des
malades guéris par leur prière devinrent leurs disciples et ils durent fonder un
monastère d'abord à Lauconne puis un second à Condat, aujourd'hui la ville de Saint Claude. Saint Romain , ordonné prêtre pour les
besoin de la communauté par saint Hilaire d'Arles s'endormit dans la paix du
Seigneur en 410. Saint Lupicien, jusqu'à sa mort, continua à gouverner les deux monastères
en suivant l'enseignement des pères du désert et de son frère. Il enseignait que
la voie royale de la vertu, ne s'écarte ni à droite par un excès d'austérité, ni
à gauche par un funeste relâchement.
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