Synaxaire Fevrier -
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Synaxaire Fevrier

 

Synaxaire

février

 

 

1. saint Thryphon

Originaire de Samosate en Phrygie, Thryphon bien qu'il fût un simple gardien de troupeau d'oies, avait reçu le don de guérison et d'exorcisme. Sous l'empereur Dèce, il fut dénoncé comme chrétien et conduit devant le gouverneur à Nicée, qui après de cruels sévices le condamna à être décapité; Saint Thryphon confessa courageusement le Christ et reçu la couronne des martyrs vers 250.

          Ce même jour: saint Alexandre 43è. pape d'Alexandrie. Il gouverna en bon pasteur l'Eglise d'Egypte de 700 à 724. Il s'endormit dans la paix du Seigneur.

          Encore ce même jour: Le juste Paul, évêque de Trois châteaux dans le courant du 6è. siècle et la juste Brigitte, abbesse de Kildare en Irlande, endormie dans la joie de son Seigneur en 523.

 

2. présentation du Seigneur au temple ou Sainte Rencontre

Cette fête qui clôt le cycle de la nativité, nous rappelle qu'au 40è. jour après la naissance de son enfant, Marie le porta au temple, selon la Loi de Moïse, pour y être offert au Seigneur comme tout premier né d'Israël. C'est la première rencontre du Seigneur Jésus avec son peuple en la personne du pieux vieillard Siméon et de la prophétesse Anne. Apprenons de la Vierge pure, l'obéissance et béatifions le vieillard Siméon, sachant que chaque fois que nous communions à la divine Eucharistie, nous ne portons pas seulement le Christ, mais nous nous unissons à lui, il s'unit à nous et nous devenons un.

 

3. Abba Barsoum

Abba Barsoum vécut en Syrie sur un rocher en forme de  colonne à l'image de saint Siméon le stylite qu'il visita. Abba Barsoum assista au concile d'Ephèse présidé par saint Dioscore.

 

4. saint Isidore

Isidore naquit à Alexandrie vers le milieu du 4è.S. Esprit cultivé aussi bien dans la littérature profane que dans les Saintes Ecritures, il abandonna tous ses biens pour la vie monastique qu'il mena sur le mont Péluse. Higoumène puis évêque de Péluse, il fut un ardeur défenseur de saint Jean Chrysostome contre ses calomniateurs, et aussi un ami sûr de notre père saint Cyrille dans sa lutte contre l'hérésie nestorienne. Grâce à sa vie de prière et ses nombreuses lettres, il instruisit et illumina le monde méditerranéen, convertissant les pécheurs, soutenant les justes orthodoxes, expliquant clairement à ceux qui le lui demandaient, les Saintes Ecritures et les règles de la vie chrétienne. Il s'endormit dans la joie du Seigneur vers 449.

 

5. sainte Agathé

Sainte Agathe, chrétienne de Sicile, était ornée d'une remarquable beauté du corps et de l'âme. Pendant la persécution de Dèce, elle fut conduite devant le gouverneur à Catane. Devant son refus de renier son Sauveur, elle fut torturée sur le chevalet par des lames rougies au feu; puis on lui mutila la poitrine. Malgré ses cruelles souffrances, sainte Agathe persévéra à confesser la foi dans le Christ-Dieu, aussi la rage des persécuteurs la condamna à la rouler sur un lit de tesson de bouteilles et de charbons ardents. Jetée en prison, elle y rendit son âme à Dieu  et reçut la couronne des martyrs le 5 février 251.

 

6. saint Julien

Saint Julien, fervent chrétien de la ville d'Emèse en Phénicie, versé dans l'art médical, soignait les corps malades et s'occupait bien plus des âmes. Ayant appris que l'évêque de la cité, saint Silvain et son diacre Luc, avait été condamnés à être livrés aux fauves, il alla dans leur prison pour les encourager aux glorieux combats du martyre et recevoir leur bénédiction. Aussitôt arrêté, après onze mois de détention, il fut livré à la torture et reçut ainsi la couronne des martyrs vers 312.

 

7. saint Serge

Chrétien de la ville d'Athribe en basse Egypte, saint Serge souffrit la persécution pour le Nom du Seigneur et fut martyrisé avec son père, sa mère et sa soeur.

 

8. saint Sévère d'Antioche

Sévère est né à Sozopolis en Pisidie. Il passa par les écoles littéraires d'Alexandrie et apprit le droit à Beyrouth avant de recevoir la foi chrétienne. Il fut baptisé adulte à Saint Léonce de Tripoli en 488. Aussitôt, il embrassa l'ascèse monastique près de Maïouma de Gaza. Il entreprit la vie d'anachorète. Il fit de telles prouesses d'ascétisme que, sa santé étant compromise, il eut la sagesse de reprendre la vie commune et fonda près de Maïouma, un nouveau monastère dont il devint l'higoumène respecté. C'était à l'époque des malheureuses controverses autour des questions christologiques, Sévère se montra le champion le plus subtil de l'héritage de saint Cyrille d'Alexandrie. Il multiplia les ouvrages théologiques contre les diphysites qui coupaient la personne unique du Christ en deux sujets,  et contre les monophysites eutychiens, qui,  en Christ, faisaient absorber l'humanité parfaite par la divinité.  Le 6 novembre 512, abba Sévère fut élu et consacré patriarche d'Antioche par les métropolites de Tarse et de Mabboug. . La politique religieuse de l'empereur Justin, obligea abba Sévère à s'enfuir en Egypte où il arriva le 29 septembre 518 et s'établit au monastère d'Ennaton. Toutefois, par sa correspondance, il restait en communion avec les évêques exilés pour la foi orthodoxe et ses moines dispersés dans tout l'Orient. Sous le règne de Justinien, grâce à l'appui de la pieuse impératrice Théodora, il put réapparaître en Syrie et à Constantinople.

Mais sur les manœuvres du pape de Rome Agapet, Justinien le proscrivit. Saint Sévère reprit la route des déserts d'Egypte. Il s'endormit dans la paix

du Seigneur le 8 février 538. Son corps repose au monastère de l'Ennaton.

L'Eglise conserve avec vénération ses traités théologiques, ses homélies spirituelles sur l'Ecriture et le cycle liturgique. Saint Sévère est aussi l'auteur d'une anaphore et d'un rituel du baptême. C'est lui qui a introduit l'usage de la vigile dominicale avec la lecture hebdomadaire des Evangiles de la résurrection.

Dieu de nos pères qui nous traites toujours selon ta clémence, ne détourne pas de nous ta pitié mais par les supplications de notre père saint Sévère, colonne de l'orthodoxie et maître dans l'Esprit,  dirige en paix notre vie. 

 

9. Abba Paphnuce & sainte Thaïs

Près d'Hérakléopolis en Thébaïde, abba Paphnuce dont le nom signifie porte-Dieu, s'exerçait à la vie monastique. Sa renommée était si grande qu'on le regardait moins comme un homme que comme un ange. Après des années dans le désert, il demanda à savoir ce que lui avait valu son ascèse. Un ange lui révéla qu'il égalait un musicien qui gagnait sa vie en chantant dans les bourgs voisins. Abba Paphnuce se hâta d'aller voir cet homme pour s' instruire de sa vertu. Celui-ci lui répondit qu'il était un grand pécheur qui avant d'exercer son métier de musicien, vivait de brigandage. Il se souvenait que dans sa vie de voleur, il avait simplement arraché des mains de ses compagnons une vierge consacrée à qui ils voulaient faire violence, et, une autre fois, secouru par le don de trois cents pièces d'argent, une femme dans une détresse telle qu'elle n'avait pas mangé depuis quatre jours. Après trois nouvelles années, abba Paphnuce renouvela sa question. Il lui fut répondu qu'il égalait en  vertu, le chef d'un petit village proche. Il y alla, le principal du village l'accueillit, le mena dans sa maison, lui lava les pieds et lui offrit le repas. Il dit combien il était conscient du poids de ses péchés, aussi, il ne refusait jamais l'hospitalité aux étrangers, prenait bien soin de rendre justice avec équité et se gardait de s'emparer du fruit du travail des autres en payant scrupuleusement ses employés; enfin, il permettait que d'autres exploitent, soit par semailles, soit par troupeaux,  ses terres laissées libres. Une conduite si simple et charitable éblouit abba Paphnuce qui retourna à son désert. Encore plus tard, la même question le taraudait. L'ange lui dit qu'il se trouvait aux yeux de Dieu comme un certain marchand, qui pour ne pas s'enrichir orgueilleusement  distribuait son superflu aux pauvres, aux Eglises et aux monastères. Dieu montre ainsi qu'une véritable vie chrétienne dans les difficultés du  monde peut égaler l'ascèse monastique la plus sévère. Il se servit aussi d'abba Paphnuce pour montrer la puissance de la pénitence. A Hérakléopolis, vivait Thaïs une courtisane d'une très grande beauté. Abba Paphnuce, ayant quitté l'habit monastique se rend près d'elle et lui demanda de s'isoler avec elle dans un endroit où il pût se dérober non seulement aux regards des hommes mais aux yeux de Dieu même. Thaïs à qui il restait des principes de religion, s'écria que la chose était impossible,

Dieu étant partout présent. Elle prit tout à coup conscience de son état et reconnaissant l'ascète,  lui demanda ses prières et de la conduire à la pénitence. Abba Paphnuce la mena dans un monastère et l'enferma dans une

cellule. Elle vécut ainsi en recluse pendant trois ans. Abba Paul le simple dans une vision sut  la grande  gloire que Dieu réservait à Thaïs dans les cieux. Ces événements se sont passés en Thébaïde à la fin du quatrième siècle.

 

10. saint Zénon

Notre vénérable père saint Zénon, originaire de la patrie de saint Basile, après avoir occupé un poste dans l'administration impériale, vécut en ermite dans un tombeau près d'Antioche. Vers 416, il s'endormit dans la paix du Seigneur.

               Ce même jour: la juste  moniale Scolastique

Elle est la sœur de Benoît de Nursie et comme lui se consacra au Seigneur dans la vie monastique. Benoît avait l'habitude, chaque carême de visiter sa sœur pour s'entretenir de la vie spirituelle. Une fois, en 543, Scolastique pria son frère de demeurer la nuit pour prolonger leur conversation spirituelle, Benoît arguant de la règle refusa, alors Scolastique pria le Seigneur qui favorisa  une tempête pour empêcher toute sortie. Scolastique dit à Benoît: "Je vous ai demandé une grâce, vous l'avez refusée. J'ai prié Dieu, il m'a exaucé".

Trois jours après Scolastique s'en alla vers le Seigneur. Benoît, de son monastère, vit son âme s'élever vers le ciel comme une colombe entourée de lumière.

 

11. Saint Blaise

Saint Blaise, arménien de naissance et médecin de profession, en raison de sa grande charité fut élu évêque de la ville de Sébaste, aujourd'hui Sivus en Turquie. Durant la grande persécution, il s'était retiré dans une grotte sur les flancs de la montagne où il vivait pacifiquement parmi les bêtes sauvages. Très expert dans l'art médical, il opérait de nombreuses guérisons par sa science et quand elle était prise en défaut, Dieu lui avait fait le don de guérir miraculeusement. Saisi par le gouverneur, il confessa le Nom du Christ et fut pour cela cruellement frappé puis décapité avec ses compagnons. Au moment de son glorieux martyr, se souvenant de son amour des malades, il éleva sa prière pour tous ceux qui imploreront sa prière et son secours dans les maladies et les épreuves. Le Seigneur lui apparut dans sa gloire et lui dit "J'ai entendu ta prière et je t'accorde ce que tu me demandes". Saint Blaise est un des saints guérisseurs les plus vénérés en Orient et en Occident.

                Ce même jour: le juste Benoît d'Aniane

Encore jeune homme, Witiza, seigneur wisigoth,  au cours d'une campagne en Italie, sauva son frère de la noyade en plongeant dans le Tessin à son secours. Depuis ce jour, il décida d'embrasser la vie monastique.

Il devint moine  sous le nom de Benoît en Bourgogne à l'abbaye de Saint Seine. Elu abbé, il fuit cette charge vers le Languedoc et se bâtit un ermitage à l'endroit où le ruisseau Aniane se jette dans l'Hérault.

Sa sainteté attire de nombreux disciples, il faut édifier un monastère pour vivre selon la règle de travail, prière, solitude. Benoît collige toutes les règles monastiques et propose aux communautés de se réformer selon la tradition. Il parcourt les Gaules pour encourager les moines, combattre les désordres par la charité et la parole. C'est au cours d'une mission qu'il part vers le Royaume à Aix la Chapelle en 821.

Certains historiens avancent que beaucoup de textes liturgiques gallo-wisigothiques introduits dans la liturgie romaine sont à son initiative bien que  cette acclimatation soit attribuée généralement à Alcuin, conseiller de l'empereur.  

 

 

12. sainte Eulalie

Sainte Eulalie vivait dans la région de Barcelone; née de parents chrétiens elle vivait dans la piété et l'amour de Dieu. Lorsqu'elle apprit que des émissaires de l'empereur venaient pour appliquer l'édit contre les chrétiens de Dioclétien et Maximin, elle alla confesser sa foi devant leur tribunal.  En raison de son âge de douze ans, le gouverneur voulut la ridiculiser en lui faisant faire le tour de la ville à califourchon sur le dos d'un homme pendant qu'un autre lui appliquerait le fouet. Loin de l'humilier, ce traitement la conforta dans sa confession, alors après d'autres tourments, il la fit mettre en croix sur un chevalet et la fit périr sur le bûcher. Sainte Eulalie rendit son glorieux témoignage en 304. Son culte de répandit très rapidement en toute l'Espagne et le midi de la France.

         ce même jour: Les nouveaux martyrs d'el Fikria d'Abou Quorqas

Sa Sainteté Abba Shénouda III, Pape et Patriarche d'Alexandrie,  a ordonné d'inscrire dans le synaxaire les néo-martyrs de l'Eglise saint Georges du village d'el Fikria d'Abou Quorqas en Haute Egypte:

Vingt neufs jeunes gens de l'Eglise saint Georges recevaient le 12 février 1997 la catéchèse lorsque vers 19 H30 un groupe d'extrémistes musulmans firent irruption dans l'église et firent feu sur eux à l'arme automatique.Treize adolescents et jeunes adultes ont péri dans cet attentat.

Les nouveaux martyrs se nomment:  Adel Mikael el Malak, Milad Mikael el Malak, Ayman Reda Guirguis, Edward Wasfi Danial, Faraj Oweda Israel, Ibrahim Faraj Oweda, Joseph Mossa Fahim, Magdi Bassily Swaybi, Milad Shokri Salib, Mina Nabil Bakhit, Olfat Botros Shakir, Samuel Kanaan et William Bishara. Leur sang fut répandu  au pied du sanctuaire en raison de leur  foi et de leur attachement à l'Eglise copte-orthodoxe. Ils célèbrent désormais la liturgie céleste parmi  les saints et les anges.

 

 

13. Sainte Zoé et Photiné

Zoé et Photiné sont deux femmes conduites à la vie angélique par saint Martinien, ermite de Palestine au 5è. S.

Zoé (Vie) était une femme de mauvaise vie qui s'était fixé l'enjeu de séduire saint Martinien. Conquise par l'ascète qui n'hésita pas à se jeter dans un brasier pour éviter de succomber au plaisir, elle se retira au couvent de sainte Paule où elle resta douze années dans une sainteté qu'il fut impossible de cacher.

Photiné (Claire) était une jeune fille, victime d'un naufrage qui fut secourue par saint Martinien qui souffrant la tentation devant sa beauté exceptionnelle, s'enfuit la laissant sur son lieu d'ascèse. Photiné,  y resta volontairement pendant six années travaillant de ses mains et persévérant dans la prière. Elle s'endormit dans la joie de son Seigneur et fut ensevelie à Césarée de Palestine.

          Ce même jour: le juste Fulcran

Né au territoire de Lodève, Fulcran se fit remarquer par l'évêque Thiérry qui l'ordonna prêtre en raison de sa piété et de son amour de l'Eglise. A la mort de Thierry, le clergé et les fidèles l'élirent pasteur du diocèse. Il alla se cacher pour échapper à cette charge, se considérant indigne. Découvert, il fut conduit sous bonne garde à Narbonne pour y être ordonné par le métropolitain.

Fulcran devint un modèle de la vie épiscopale en visitant son diocèse de nord au midi, de l'orient à l'aquilon en prêchant la Parole de Vérité et secourant les pauvres par ses aumônes. Il visitait aussi les malades, les guérissant par ses prières et l'onction sainte. A la suite d'un mot malheureux de l'évêque au sujet d'un apostat, un crime odieux fut commis par le peuple fanatique,  le juste Fulcran  s'en accusa devant Dieu et les hommes et s'imposa une rude pénitence publique. Il se rendit sur le tombeau des apôtres à Rome pour demander son pardon. De retour à Lodève, il s'endormit dans la paix du Seigneur le 13 février 1006. Il est toutefois honoré sous le titre de martyr du fait que son corps incorruptible fut dépecé et vendu à la boucherie lors de la prise de Lodève par les huguenots en 1572.

 

 

14. saint Pierre d'Alexandrie

Saint Pierre fut le 24è. patriarche d'Alexandrie. Il succéda à Abba Athanase l'apostolique et lui aussi souffrit les persécutions des hérétiques ariens. Saint Pierre gouverna  en bon pasteur son Eglise de 373 à 380 et s'endormit dans la paix du Seigneur.

 

15. saint Onésime

Esclave de Philémon, Onésime s'est enfui non sans le voler. Il a rencontré saint Paul qui l'a enseigné et baptisé. L'apôtre le renvoie à son maître porteur d'une lettre pour qu'il le reçoive non comme un esclave mais comme un frère très cher. Confié à Paul, Onésime le suivit dans ses voyages. Après le martyr de Paul à Rome, Onésime fut exilé à Pouzzoles près de Naples. En raison de son obstination à prêcher l'Evangile, il fut de nouveau conduit à Rome, où il rendit un bon témoignage en confessant sa foi sous la torture. Il reçut la couronne du martyre en expirant sous les coups. 

 

16. saint Siméon

Siméon, fils de Cléophas et cousin de Jésus, succéda à saint Jacques comme évêque de Jérusalem. Il mourut martyr vers 107.

En France, un autre Siméon gouverna en bon pasteur l'Eglise de Metz dans le courant du 4è. S.

    Ce même jour, saint Honeste,

Originaire de Nimes, Honeste fut remarqué et ordonné prêtre par saint Saturnin qui l'envoya évangéliser la Navarre et le Pays Basque. Son ministère s'exerça dans le cours du 3è. Siècle.

 

17. Saint Théodore le conscrit

Théodore était originaire d'Anatolie et servait dans l'armée impériale. Chrétien depuis son enfance, il gardait sa foi secrète en attendant un signe de Dieu pour témoigner la grâce du Christ sauveur. Comme son corps de troupe stationnait près de la ville d'Euchaïta, il apprit que les habitants de la région étaient terrorisés par un redoutable dragon. Théodore s'armant du signe de la croix se précipita vers la bête et l'abattit d'un coup de lance à la tête. Persuadé que désormais il pourrait vaincre le dragon ennemi du genre humain, il révéla sa foi chrétienne en déclarant devant la troupe: "Je suis chrétien, c'est le Christ seul que j'adore. C'est lui le Roi que je sers, et c'est à lui seul que je veux offrir un sacrifice". Le gouverneur après bien des supplices condamna saint Théodore au bûcher. Les Flammes l'entourèrent en formant autour de son corps une sorte d'arc de triomphe; c'est en rendant grâces que saint Théodore remit son âme à Dieu ver 303.

 

18. saint Agapet

Originaire de Cappadoce, Agapet devint moine dès son plus jeune âge. L'empereur Licinius l'enrôla de force dans l'armée romaine. Agapet ne se déroba pas et continua sous l'habit militaire à pratiquer les moeurs monastiques. Par sa seul présence, il guérissait les maux des hommes et des bêtes. Lorsque l'empereur Constantin proclama la liberté de l'Eglise, il rendit Agapet à la vie monastique.   Dès son retour au monastère à Sinaos près d'Ancyre en Phrygie, l'évêque l'ordonna prêtre; à la mort de ce dernier, tout le peuple et le clergé élurent Agapet , évêque de Sinaos. La grâce divine qui l'avait élevé à l'épiscopat  le rendit dès lors semblable à une source intarissable en  miracles et un océan de miséricorde pour son peuple. Après de longues années de ministère sacerdotal, saint Agapet s'endormit dans la paix du Seigneur vers 330.

 

19. saint Mesrop

Issu d'une famille princière d'Arménie, Mesrop fit de brillantes études dans les lettres syriaques et helléniques. Sous l'influence du catholicos Isaac,   son cousin , il devint moine et prêtre puis se retira au désert pour se consacrer à l'étude des saintes Ecritures et à la prière. Il avait constaté que le peuple d'Arménie n'était que superficiellement converti du fait qu'on ne lisait l'Evangile et célébrait la sainte Anaphore qu'en syriaque ou en grec. Il entreprit donc d'inventer une écriture transcrivant la langue arménienne et commença la traduction des Ecritures. Avec la grâce divine il parvint à son but et il est considéré comme le docteur de l'Eglise apostolique arménienne. Au moment de son départ vers le royaume céleste, le 19 février 439, un rayon de lumière en forme de croix vint illuminer son corps assurant ses disciples qu'il les quittait pour participer à la gloire des saints.

 

20. le prophète Osée

Le prophète Osée est le chantre de l'amour de Dieu pour son peuple. Il compare Israël à une épouse infidèle toujours aimée par son époux. Il est le

prophète par excellence de la pénitence et de l'amour fidèle du créateur pour sa créature.

 

21. saint Eusthate

Saint Eusthate fut d'abord évêque de Bérée en Syrie, puis du consentement unanime des évêques de la province, transféré au siège apostolique d'Antioche. Il prit un rôle important au premier concile oecuménique de Nicée (325). Sa sainte franchise ne faisant acception de personne et son zèle généreux pour la foi orthodoxe lui valurent de nombreux ennemis parmi les partisans de l'hérésie arienne. Ils réussirent à obtenir de l'empereur Constantin son bannissement. Il fut exilé en Thrace où il s'endormit dans la paix du Seigneur vers 330, sans jamais cesser de confesser la foi proclamée par les 318 pères de Nicée.

 

22. saint Papias

Saint Papias, compagnon de saint Polycarpe de Smyrne, fut évêque d'Hiérapolis en Phrygie. Il n'avait pas connu directement les apôtres, mais par leurs successeurs immédiats, il s'était informé avec avidité de leur enseignement. Il nous a laissé de précieux témoignages sur l'enseignement apostolique et l'établissement du canon des Ecritures de la Nouvelle Alliance. Il est mort vers 120 et son Eglise le vénère comme un saint martyr.

 

23. saint Polycarpe

Saint Polycarpe disciple de saint Jean le Théologien fut ordonné évêque de Smyrne. Il gouverna son Eglise en imitant parfaitement la conduite de son maître et répétant avec fidélité ses enseignements sacrés. Malgré son grand âge, il entreprit le voyage à Rome pour rencontrer le pape Anicet au sujet de la querelle de la date de Pâque. Il obtient la pacification des esprits en expliquant que  les Eglises pouvaient confesser la même foi en ayant une diversité dans la manière de vivre et de célébrer les mystères, et qu'il n'y avait aucune raison à ce que l'Eglise de Rome abandonne les coutumes héritées des apôtres Pierre et Paul, ni que  les Eglises d'Asie laissent de côté la tradition reçue de l'apôtre Jean. Peu de temps après son retour de Rome, saint Polycarpe fut arrêté pour le contraindre de sacrifier aux idoles de l'empire. Il répondit calmement: "Je suis chrétien, voilà quatre-vingt ans que je le sers, il ne m'a fait aucun mal, comment pourrais-je insulter mon Roi et mon Sauveur". Il fut aussitôt condamné au bûcher. Amené sur le bois, le saint hiéromartyr Polycarpe fit monter vers le ciel son ultime eucharistie:" Seigneur tout-puissant , Père de Jésus-Christ, ton Fils bien-aimé à qui nous devons de te connaître, Dieu  de toute la création <> je te bénis parce que tu m'as jugé digne de ce jour et de cette heure, et que tu me permets de porter  mes lèvres à la coupe de ton Christ, pour ressusciter à la vie éternelle <> dans l'incorruptibilité de l'Esprit Saint. Accueille-moi devant ta face, que mon sacrifice te soit agréable.<> O Dieu de vérité <> je te glorifie au Nom du Grand Prêtre et céleste, Jésus Christ ton Fils bien aimé, par lequel gloire soit à toi, avec lui et à l'Esprit Saint, aujourd'hui et dans les siècles sans fin".

 Quand il dit "Amen", la flamme s'arrondit semblable à la voilure d'un navire et entoura comme d'un rempart le corps du martyr. Ce n'était plus chair qui brûle mais pain que l'on dore. Saint Polycarpe acheva son ministère glorieux en 167.

 

24. Lucius, Montan, Flavien et Julien avec Primolus, Donatien et Rémus.

Peu de temps après le martyre de saint Cyprien de Carthage, on arrêta les prêtres et diacres Lucius, Montan, Flavien et Julien avec les catéchumènes Primolus, Donatien et Rémus. Après avoir confessé sans crainte la foi au Dieu vivant devant le gouverneur, ils furent condamnés à être décapités. On raconte que saint Cyprien leur apparut pour les encourager en leur disant que la grâce de Dieu donne la force de résister aux douleurs: " Pendant que la chair  endure les souffrances, l'âme est comme déjà au ciel; le corps ne sent plus rien, quand notre pensée est toute entière plongée en Dieu". Réconfortés par ses paroles, parvenus au lieu du supplice, le prêtre Flavien donna aux fidèles le baiser de paix et leur dit: "Bien-aimés, vous resterez en paix si vous demeurez en paix avec l'Eglise et si vous gardez l'unité dans la charité". Les Saints de Carthage rendirent leur glorieux témoignage en 259.

 

25. saint Paphnuce Képhalas

Abba Paphnuce Képhalas était contemporain du grand saint Antoine. Il vécut pendant quatre-vingts ans dans le désert. Doté d'une grande sagesse et du charisme de l'enseignement, il se défendait de juger les pécheurs et savait toujours parler à bon escient pour le profit spirituel de ses auditeurs. Abba Antoine dit d'abba Paphnuce Képhalas:" Voilà un homme véridique, apte à soigner et sauver les âmes".

 

26. saint Porphyre

Saint Porphyre, originaire de Thessalonique, quitta sa patrie pour se rendre en Egypte dans le désert de Scété où il passa cinq ans d'initiation à la vie monastique. Il se rendit ensuite en Palestine et s'enferma dans une caverne près du Jourdain. Puis, il vint à Jérusalem où ordonné prêtre, il illumina par sa parole un grand nombre de fidèles. Ordonné évêque de Gaza, saint Porphyre appliqua toutes ses forces à confirmer son peuple dans la foi orthodoxe et amener les infidèles à la connaissance du Dieu vivant. Il s'endormit dans la paix du Seigneur le 26 février 420.

 

27. saint Cosme

saint Cosme fut le 58ème pape d'Alexandrie. Il gouverna en bon pasteur la sainte Eglise d'Egypte de 921 à 933

 

28. saint Jean Cassien

Jean Cassien naquit aux confins du Danube probablement en Roumanie. En compagnie de Germain "son frère, non pas par la naissance, mais en esprit" il se rendit en Palestine pour s'initier à la vie monastique à Bethléem. Puis, ils partirent dans les déserts d'Egypte animés du désir d'une plus grande perfection. Ils entreprirent de visiter les  monastères et les anachorètes pour recueillir leur enseignement et vénérer en eux la splendeur de la grâce.

Ils restèrent notamment sept années à Scété où ils eurent le bonheur de s'édifier auprès d'abba Moïse, Sérapion, Théonas, Isaac et Paphnuce et bien d'autres. Avec la bénédiction de leur abbé de Bethléem, ils s'installèrent définitivement en Egypte. Mais il ne purent y trouver longtemps la quiétude nécessaire à la contemplation. L'archevêque Théophile, dans une ardeur aussi véhémente que peu éclairée contre les moines origénistes, sema le trouble dans les déserts. Jean et Germain se joignirent à un groupe de moines du désert de Nitrie et trouvèrent refuge à Constantinople sous la protection de saint Jean Chrysostome. Germain reçu de ses mains la prêtrise  et Jean Cassien le diaconat.

Lors de la persécution et de l'exil de saint Jean Chrysostome, ils furent envoyé à Rome par le clergé et le peuple pour demander au pape romain de maintenir la communion avec le saint archevêque injustement condamné.  Cassien demeura une dizaine d'années  à Rome, il fut ordonné prêtre par le pape Innocent 1er. 

Enfin il se rendit à Marseille où sur le modèle des monastères égyptiens en tenant compte des conditions de vie propre à la Gaule, du climat et du caractère et de la culture des habitants, il fonda une communauté d'hommes sur le tombeau de saint Victor,  et de moniales à l'Eglise saint Sauveur.

 A la demande de saint Castor, évêque d'Apt, il rédigea ses '"Institutions cénobitiques" pour décrire le mode de vie des moines d'Egypte et les règles des moines de Palestine et de Cappadoce.

A l'intention des ermites il expose les enseignements spirituels et  vivifiants des pères d'Egypte dans ses "conférences".

Jean Cassien en parfait orthodoxe, fidèle aux enseignements des pères cappadociens s'éleva contre les enseignements excessifs d'Augustin d'Hippone et se fit le champion de la synergie de la grâce de Dieu avec la libre réponse de la volonté de l'homme. Attaqué par les partisans extrémistes d'Augustin, Saint Jean Cassien en ennemi de la dispute, "ayant appris dans l'intimité de la contemplation divine, le secret d'une paix constante et douce, et d'une sérénité tranquille" se tint en silence, sans chercher à se justifier.

Il s'endormit  dans la paix et la joie du Seigneur vers 435.

 

29. Saints Romain et Lupicien

Saint Romain s'enfonça dans les forêts épaisses du Jura suisse emportant avec lui pour lecture que l'Ecriture sainte, les sentences des pères du désert et les institutions cénobitiques de saint Jean Cassien. Son frère cadet Lupicien après quelques années vint le rejoindre. Des malades guéris par leur prière devinrent leurs disciples et ils durent fonder un monastère d'abord à Lauconne puis un second à Condat, aujourd'hui  la ville de Saint Claude. 

Saint Romain , ordonné prêtre pour les besoin de la communauté par saint Hilaire d'Arles s'endormit dans la paix du Seigneur en 410.

Saint Lupicien, jusqu'à sa mort,  continua à gouverner les deux monastères en suivant l'enseignement des pères du désert et de son frère. Il enseignait que la voie royale de la vertu, ne s'écarte ni à droite par un excès d'austérité, ni à gauche par un funeste relâchement.